Sac photo perdu (et retrouvé) à Sarlat...
Dimanche j'ai passé la journée en Dordogne. Arrivée à Sarlat, je me suis garée dans un parking public en haut de la ville. Puis j'ai pris le chemin pour les piétons vers le Sarlat historique avec mon sac à main bleu dont je vous ai déjà parlé ("déballage de sac à main", et "A qui est ce sac bleu ? ") et mon sac photo Hama qui me suit dans tous les voyages et balades. Dans ce sac photo, j'ai deux bridges, un Nikon Coolpix P90 zoom 24, le plus récent et le plus utilisé, et un Sony DSC H5 zoom 15 dont j'apprécie particulièrement les qualités en cas de faible lumière. C'est avec lui que je photographie les vitraux, sans flash. Il y a aussi dans ce sac plusieurs piles de rechange pour le Sony, des cartes memory stick et des cartes SD + un mini pied et un chiffon spécial pour nettoyer l'objectif ou l'écran.
J'ai parcouru quelques ruelles, aperçu la place où se donnait un spectacle théâtral, photographié quelques enseignes avec le Nikon pendu à mon cou et découvert une minuscule galerie d'art rue des Consuls, près d'une place où trônent des oies dorées, mascottes de la ville et du Périgord.
Les aquarelles de cet artiste, Patrick Mignard, m'ont plu. J'ai choisi quelques cartes postales, 2 reproductions dans un format original et le livre publié par l'artiste. Puis je suis allée au comptoir, j'ai posé mes sacs pour attraper ma carte bleue, attendu l'artiste... Comme il n'arrivait pas j'ai regardé autour de moi. Sa boite à aquarelles trônait sur une étagère, avec des pinceaux. Au fond de la boutique, un petit rencoignement doit lui permettre de peindre. Du papier est stocké et des gougets accrochés au mur.
Une jeune femme souriante est arrivée de la boutique d'à côté. Je lui ai demandé si l'artiste était son mari. "Oh non !" m'a t'elle répondu avec un beau sourire et un accent anglais.
Ne pouvant régler par carte bleue j'ai fait un chèque tandis qu'elle entourait mes reproductions de papier bulle et insérait le livre et les cartes dans une poche en papier.
Je suis partie de la boutique avec la poche dans une main et les reproductions assez encombrantes (format 16cm*55cm) dans l'autre.
Je me sentais légère et ne comprenait pas pourquoi. J'ai tourné dans pas mal de rues, photographiant ici ou là ce qui me plaisait. Puis au moins une heure plus tard je suis arrivée à la cathédrale et là j'ai voulu prendre le Sony pour photographier les vitraux. Horreur et damnation je n'avais plus mon sac photo, juste le Nikon pendu à mon cou. Me rappelant la légèreté ressentie en sortant de la galerie, j'ai pensé tout de suite que j'avais dû le poser par terre dans la boutique quand j'attendais et oublié de le reprendre. Mais comment retrouver la boutique dans ce dédale de ruelles ? J'avais pris heureusement une carte de l'artiste proposant des stages d'aquarelle. L'adrese de la boutique était indiquée. Un peu affolée j'ai demandé à un commerçant installé là comment rejoindre la rue des Consuls. Par chance c'était facile et tout droit.
Dans la galerie j'ai tout de suite vu mon sac photo posé sur la talanquère.
Je l'ai pris et suis allée dans la boutique à côté. L'Anglaise était ravie de me revoir ! "Je vous ai cherchée partout, m'a t'elle dit, pour vous le rendre mais je ne vous ai pas trouvée ! ". Pas étonnant avec tous les tours que j'avais fait. "J'avais votre adresse sur le chèque et je vous aurais écrit", a t'elle ajouté. Elle était presqu'aussi contente que moi et m'a touché l'épaule en signe d'amitié !
Je ne reviens pas encore de ma double chance. Si la commerçante n'avait pas vu le sac oublié et ne l'avait pas mis de côté, n'importe quel passant aurait pu le prendre ! Et si je n'étais pas entrée dans l'église je ne me serais aperçue de la disparition du sac que bien plus tard, sans doute au retour à la voiture. Vu tous mes tours et détours dans la ville j'aurais eu du mal à refaire le circuit en sens inverse de tous les endroits où j'étais passée !