Le pont Valentré à Cahors...
Un de mes ponts préférés est le Pont Valentré qui enjambe le Lot à Cahors. Je suis allée le contempler une nouvelle fois mardi en rentrant de ma balade dans le Périgord et le Lot.
Pour le photographier sous tous les angles je l’ai traversé et puis j’ai suivi la rive du Lot jusqu’au prochain pont que j’apercevais au loin.
En cours de route j’ai eu une belle vue du pont, presqu’en entier, le feuillage cachant la 3ème tourelle.
Le pont en structure métallique était un pont de Chemin de fer, réservé aux trains et je n’ai pas pu l'utiliser pour rejoindre l'autre rive, mais le spectacle était beau :
J’ai continué jusqu’au pont suivant : pont Louis Philippe qui m'a fait penser un peu à mon cher pont de pierre Bordelais. De ce pont, j’ai surplombé Cahors plage : de jolis parasols bleus et blancs, quelques personnes en maillots de bain, des vendeurs de glaces.
De l’autre côté du pont je suis passée devant un relais pour les pélerins de Saint-Jacques-de Compostelle. Une collation leur était servie et leurs documents étaient tamponnés.
J’ai donc suivi la rive jusqu’au pont Valentré. Ce côté là est aménagé pour la promenade. J’ai croisé des promeneurs, des gens pique-niquaient, des amoureux…
En arrivant, quelques pieds de vigne rappellent que l'on est dans le pays du vin de Cahors…
Ce pont Valentré me fait penser à une guirlande avec des lampions qui enjamberait le Lot...
Voici son histoire et la belle légende qui lui a valu le surnom de "Pont du diable" (documents trouvés sur Wikipédia).
Son histoire :
Le pont Valentré (en occitan pont de Balandras), également appelé pont du Diable, est un pont fortifié du XIVe siècle franchissant le Lot à l'ouest de Cahors, en France. Il offre aujourd'hui, avec ses trois tours fortifiées et ses six arches précédées de becs aigus, un exemple de l'architecture de défense du Moyen Âge, devenu le symbole de la ville de Cahors.
Construit aux temps des guerres franco-anglaises, le pont Valentré, par lequel on pénètre, mais seulement à pied, toujours dans la ville de Cahors, constitue un exemple rare d'architecture militaire française de cette époque, et l'un des plus beaux ponts médiévaux fortifiés subsistant encore.
Il fut décidé par les consuls de la ville en 1306, et la première pierre fut posée le 17 juin 1308. Il avait une fonction de forteresse, destinée à défendre la ville contre les attaques en provenance du sud. Toutefois, ni les Anglais, ni Henri IV ne l'attaquèrent.
En dos-d'âne, long de 138 mètres, avec six grandes arches ogivales gothiques de 16,50 mètres, ce pont est flanqué d'avant-becs crénelés et surmonté de trois tours carrées à créneaux et mâchicoulis dominant l'eau de 40 mètres. Deux barbacanes protégeaient son accès, mais celle du côté de la ville a disparu.
La construction devait entraîner la création d'un second axe commercial est-ouest, qui était jusqu'alors nord-sud. La ville subit ainsi une importante modification qui allait se répercuter sur toute la cité. Le pont était protégé spirituellement par une chapelle dédiée à la Vierge dans le châtelet occidental.
Il fut achevé en 1378, son aspect initial a été sensiblement modifié au cours des travaux de restauration entrepris en 1879.
Il est situé sur la Via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle et sur le sentier de randonné GR 36.
Sa légende :
La construction en s'éternisant sur plus d'un demi-siècle (le pont a été commencé en 1308 et achevé en 1378), fit naître la légende que chaque cadurcien se plaît à raconter. Exaspéré par la lenteur des travaux, le maître d'œuvre signe un pacte avec le Diable. Selon les termes de ce contrat, Satan mettra tout son savoir-faire au service de la construction, et s'il exécute tous ses ordres, il lui abandonnera son âme en paiement. Le pont s'élève avec rapidité, les travaux s'achèvent, le contrat arrive à son terme. Pour sauver son âme, car il ne tient pas à finir ses jours en enfer, il demande au diable d'aller chercher de l'eau à la source des Chartreux, pour permettre à ses ouvriers de délayer la chaux, avec un crible.
Satan revint naturellement bredouille, l'exercice étant impossible, et perdit son marché. Décidé à se venger, le diable vient chaque nuit desceller la dernière pierre de la tour centrale, dite Tour du diable, remise en place la veille par les maçons.
En 1879, lors de la restauration du pont, l'architecte Paul Gout fait apposer dans l'emplacement vide, une pierre sculptée à l'effigie du démon qui depuis, reste désespérément accroché, les griffes prisonnières du ciment.
Source de la photo : http://www.mairie-cahors.fr/Tourisme/Pontval/Legende.html