Les résultats du Café Thé - jeu n° 9 - "Le cirque" de Georges Seurat
Pour ce neuvième jeu, je vous ai proposé d'illustrer ce tableau de Georges Seurat, créateur du divisionnisme, intitulé "Le Cirque" par un texte, un poème, une photo, un dessin, un collage, ce que vous voulez...
J'ai reçu 12 participations et vous êtes 57 à avoir voté. Merci à tous !
Le gagnant est Jean-Marie (14 voix), suivi de Jill Bill (12 voix), puis de Mamazerty (11 voix), d'Enriqueta et Alice (8 voix chacune), de Mamylilou et Didier (6 voix chacun), d'Adamante et Annette (5 voix chacune), de Blanche (4 voix) et de Laura et Catcent (2 voix).
Bravo à tous !
Voici les 12 participations :
1er) Jean-Marie du blog "La traversée de la passion" (14 voix) :
Un peu de rêve jadis…
Le cirque enfin vient d’arriver
La petite ville est en fête
Et les enfants s’en vont rêver
soleil au cœur joie dans la tête
car après l’école on verra
les monteurs de la grande toile
dresser les mâts à grand fracas
pour placer en haut une étoile
de gros animaux inconnus
apparaitront sur la placette
puis la danseuse aux mollets nus
suivie du clown et sa trompette
mais les enfants restent dehors
ils n’iront pas au beau spectacle
pourtant un instant ô miracle
ils ont cru vivre un songe d’or
2ème - Jill Bill du blog "Melting pot" - L'acrobate (12 voix)
L e rideau de velours se lève enfin...
A lors un étalon blanc fait son galop en piste
C laquements de fouet dans l'air
R adieuse en collant or une cavalière
O ndule sur la croupe de l'animal artiste
B allet harmonieux, la belle et la bête
A pplaudis par l'homme de la rue
T out au spectacle du cirque bienvenu
E t en coulisse l'auguste se prépare aux pirouettes...
3ème - Mamazerty du blog "Expression créative"(11 voix) :ardon si sous vos yeux j'oscille
aujourd'hui seule sur mon fil
entre passions et raison pure
garder mon équilibre devient trop dur
lorsque la raison vacille
un faux pas est si facile
saluez bien bas l'artiste
pour son ultime tour de piste
car ce sera sans filet, public avide
que ce soir je chuterai dans le vide
4ème ex-aequo - Enriqueta du blog "Les mots offerts comme destination de voyage" (8 voix) :
Te souviens-tu, ma belle
Des jeux qui ensorcellent
L'écuyère et ses ailes
En un ballet sensuel
Te souviens-tu, fillette
Des tambours, des trompettes
Pour ces beaux jours de fête
Comme la vie était chouette!
Te souviens-tu, mignonne
Des douces amazones
Des chevaux et des faunes
Des éléphants, des lionnes
Te souviens-tu, petite
des clowns et de leurs rites
Qui courent et qui s'agitent
Pour que tous les gradins palpitent
Ma fille, te souviens-tu
De ton enfance passée
Aux rythmes enjoués
De mon amour pour toi?
4ème ex-aequo - Alice du blog "Les merveilles du pays d'Alice" -(8 voix) Sous le chapiteau :
Dans le cercle de lumière
Des sauts et saltos
Echappée de féerie
Rires et paillettes
Sous le chapiteau
La vie à deux si fragile
Sur un fil tendu
Sous le chapiteau
Voltige acrobate clown
La foule en haleine
Sous le chapiteau
Artistes par procuration
Le public s'y croit.
Sur son fidéle destrier blanc , la jolie équilibriste dans son tutu jaune exerce ses talents devant la foule réunie pour la voir , elle y met tout son coeur , tout son enthousiasme sous les regards ébahis de ses amis qui ne la quittent pas des yeux , c'est son meilleur numéro...............Quelle joie , quel immense bonheur pour elle , elle a réussi à toucher le coeur du public qui retient son souffle et lui offre une ovation qui sera gravée dans sa mémoire.
6 ème ex-aequo - Mamylilou du blog "Rêveries"(6 voix) Cirque :
Ecuyère au cirque
Numéro spectaculaire
Des altos arrière
Chapiteau géant
Clowns acrobates dresseurs
Liesse collective
8ème ex-aequo - Adamante :
d’après une toile de Georges Seurat
Elle s’envole la jeune écuyère
Son cheval blanc s’élance
À l’assaut de la piste
Ce ballet aérien transporte l’assemblée
La bourgeoisie locale
Collet monté, endimanchée
Dans les gradins, digne,
Arbore ses plus beaux chapeaux.
Dames roides et Messieurs détendus
Esquissent un sourire
Un beau spectacle !
Les enfants sagement assis,
Regards ébahis, ont oublié l’école.
Un clown maniéré
S’incline en grimaçant
L’autre de la coulisse observe le spectacle
Il va entrer en scène.
Le peuple au poulailler
Se penche pour mieux voir
Soudain claque le fouet du maître de ballet
L’instant est dramatique
L’orchestre joue plus fort
Le roulement des tambours
Accompagne les figures les plus acrobatiques.
Sous le chapiteau
Scintillant d’étoiles et de couleurs,
Le cœur puissant du cirque bat
De plus en plus fort
Alors le monde oublie son âge
Il ne reste plus que des cœurs d’enfants.
8ème ex-aequo - Annette du blog "Créazinzin"(5 voix) :
10ème - Blanche (4 voix):
LE COEUR DE MARIO
Il était une fois un petit cirque bien sympathique qui voyageait de ville en ville sur les routes de France. Chaque fois qu’il s’arrêtait, que les affiches multicolores tapissaient les murs et que les hommes montaient la grande toile rouge et bleue, les habitants accouraient, pressés de voir le spectacle qui ravissait les enfants, mais aussi les parents et les grands-parents ! Il était très varié ce spectacle : on pouvait voir des trapézistes, des clowns, des jongleurs ainsi que des animaux qui donnaient le frisson, deux lions, un tigre et même deux éléphants ! Mais le numéro qui était le plus applaudi était celui d’Estella sur son cheval blanc. Estella était une jolie cavalière qui n’avait pas peur d’accomplir des sauts périlleux sur son petit cheval et Mario, le chef d’orchestre choisissait pour elle la plus belle musique qui sortait de son cœur car Mario était très amoureux d’Estella. Seulement il était trop timide pour le lui avouer et plusieurs années étaient passées sans qu’il en ait le courage. Un jour pourtant, il se décida. Il acheta les plus belles roses qu’il put trouver, mit son plus beau costume, installa son cœur au milieu des roses et attendit la fin du spectacle. C’était une très belle soirée avec un ciel piqué d’étoiles. Quand Mario vit apparaître Estella dans sa robe pailletée qui brillait au clair de lune, il resta paralysé et aucun son ne sortit de sa bouche .Estella le voyant avec son bouquet comprit son silence et lui dit gentiment :
« Je t’aime bien Mario, mais j’ai déjà donné mon cœur au grand clown blanc »
Toutes les folles idées que Mario avait imaginées avec Estella s’effondrèrent autour de lui, les roses baissèrent la tête et son cœur pesa aussi lourd qu’un cœur de plomb. A partir de cette nuit, il se sentit seul et pauvre. Sa musique si gaie devint tellement monotone et triste que le cheval blanc perdit la joie de vivre et Estella celle de faire des sauts périlleux. Les bancs des spectateurs devinrent de plus en plus vides et le directeur du cirque appela Mario dans son bureau :
« Mario, je ne sais pas pourquoi ta musique n’est plus ce qu’elle était, mais je vois que la recette diminue de jour en jour et je ne peux plus te garder dans le cirque .Il me faut trouver un autre chef d’orchestre »
Alors Mario, qui ne connaissait pas d’autre monde que celui du cirque, alla se noyer dans une rivière. Quand il perdit la vie, son cœur devenu léger gonfla comme une immense toile rouge et bleue et emporta avec lui, sur un nuage, le petit cirque ambulant, les trapézistes, les clowns, les jongleurs, les lions, le tigre et les éléphants, sans oublier le directeur et bien sûr Estella et son cheval blanc. Il ne resta plus de ce joli cirque que l’image figée peinte par un peintre spectateur
11ème ex-aequo - Laura du blog "Ce que j'écris ce(ux) que j'aime" :
Le cirque
Une représentation des bohémiens qui en rejoint ou en précède d’autres :
Franz Hals et le sourire de sa « bohémienne,»
Tony Gatlif vantant sa « liberté » dans la Loire.
Les Grüss incarnant la noblesse du cirque.
Dans un camp de gitans, sur un air de jazz manouche.
La « tribu prophétique aux prunelles ardentes » chère à Baudelaire.
Toulouse-Lautrec fait tourner dans son « manège »
Une « clownesse » au salut et une « écuyère à cru.»
C’étaient ses nuits fatalement syphilitiques.
Ils peuplent l'imaginaire des arts et des lettres depuis des siècles.
L’Esméralda du grand Hugo sur le parvis de Notre-Dame.
Des 1915, des camps de concentration pour Tziganes.
Picasso peignant des « saltimbanques » pathétiques.
Picasso-Carmen, Sol y Sombra, amour tragique.
Il se peignait avec un nez rouge, acrobate du risque.
André Dassary, chantant «Les yeux noirs » sur un air tzigane.
Georges Moustaki s’identifiant à sa guitare, « jolie fille d’Espagne . »
Cervantès et la gitanilla de ses « Nouvelles exemplaires. »
George Borrow et les Gypsies, « maître des mots » et des rêves.
Frantz Listz célébrant les bohémiens et leur musique,
Notamment les chanteuses tziganes à Moscou au XIX e siècle
Marc Chagall fait sa « Parade au cirque » en mots et en images.
« Les Bohémiens" d'Alexandre Pouchkine.
Georges de la Tour, Victor Schnetz, François-Joseph Navez et leurs diseuses de bonne aventure :
"Les bohémiens" d'Albert Glatigny (1839-1873) dans "Les vignes folles"
"Salomé" de Guillaume Apollinaire
Arthur Rimbaud et sa « Fantaisie » de Bohême »
Le «Crépuscule" de Guillaume Apollinaire
« Le cirque » enfin de Georges Seurat, divisionniste.