"Une si belle image Jackie Kennedy 1929 - 1994" de Katherine Pancol...

8 Décembre 2024 , Rédigé par ecureuilbleu Publié dans #LIre

J'ai trouvé ce livre dans la "bibliothèque solidaire" installée dans le centre commercial Leclerc, sur le principe des boites à livres. Cette biographie de Jackie Kennedy, écrite par Katherine Pancol m'a intéressée. Je savais peu de choses sur cette femme de président puis d'armateur.

J'ai lu la plupart des romans de Katherine Pancol après avoir adoré "Les yeux jaunes des crocodiles". J'avais beaucoup ri et m'étais attachée aux personnages, notamment à Joséphine pour l'amour qu'elle porte à ses filles, Hortense et Zoé, pour sa naïveté, pour ses questions et ses doutes et pour son humilité.

Plusieurs livres ont suivi, reprenant les mêmes personnages, et je les ai moins appréciés :

- "La valse lente des tortues"

- "Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi"

- "Muchachas" : tomes 1, 2 et 3 : j'avais trouvé ces 3 tomes longs et moins intéressants.

- "Trois baisers" : ce 7ème tome de la saga des Cortès ne m'a pas emballée.

Son roman, "Bed bug" paru en 2019 m'avait déçue et depuis je n'ai rien lu d'elle.

Informations pratiques : roman de Katherine Pancol, paru en 1994 aux Editions du Seuil, puis en 1995 aux éditions France Loisirs. 233 pages.

La 4ème de couverture :

«On croit tout savoir sur Jacqueline Kennedy, mais Katherine Pancol en présente un portrait plein de surprises dans "Jackie Kennedy, une si belle image..." D'autant que Pancol raconte en romancière, sans précisions ahurissantes, ,ni agendas exhaustifs, mais avec un ton." Gilles Martin-Chauffier, Paris-Match.

Mon ressenti :

Ce livre n'est pas un ouvrage historique, ni une biographie exhaustive, mais un portrait, ou plutôt un essai romancé. Pour l'écrire, Katherine Pancol s'est beaucoup documentée.

Jacqueline Bouvier a été une enfant mal-aimée de Janet, sa mère. Elle était très proche de sonpère, Black Jack, coureur de jupons et a mal vévu leur divorce. Solitaire et sans amis, elle sera toujours proche de sa soeur, Lee.

Jeune femme brillante, cultivée, attentive à son image, elle aurait pu devenir journaliste mais mettra de côté ses ambitions pour ne pas froisser sa mère.

Elle épousera John Kennedy, jeune sénateur ambitieux, mais déchantera vite, celui-ci étant comme son père un coureur de jupons, sans tendresse. Devenue first lady, elle accompagnera et aidera son mari dans ses fonctions présidentielles, toujours bien mise et souriante. Ils auront deux enfants : Caroline et John, dont elle sera toujours très proche.

Après l'assassinat en novembre 1963 de son mari, elle se rapprochera d'Aristote Onassis, armateur grec très fortuné, qu'elle épousera. Mais c'est aussi un coureur de jupons. A sa mort elle se rapprochera du clan Kennedy.

C'était une femme cultivée, éprise de liberté, indomptable, très dépensière, qui profitera de l'argent de la famille de sa mère, puis de celui de son beau-père Hughie, avant d'utiliser celui de Joe Kennedy, le père de John, puis de celui d'Onassis, achetant par dizaines chaussures et vêtements de luxe, objets de décoration. Mais c'était aussi une battante, se relevant de tous les malheurs qui l'ont frappée.

Katherine Pancol trace un portrait vivant très agréable à lire et sans complaisance de cette femme, à la fois extraordinaire, par les personnes cotoyées et la vie dorée, et ordinaire par ses déceptions en amour et sa mort d'un cancer en 1994.

J'ai mis 4,5 sur 5, sur Babelio (moyenne des notes données par 235 lecteurs : 3,7 sur 5).

Quelques extraits :

- Chacun repère chez l'autre une faille identique : le besoin de solitude, d'un jardin secret où personne ne doit pénétrer. Ce sont deux solitaires déguisés en extravertie. Jackie comparait John et elle-même à des icebergs dont la plus grande partie est immergée.

- A partir de ce moment-là, il va tout ignorer pour se consacrer à ce qui est le plus important pour lui : la conquête du pouvoir et des femmes. Des femmes pour les jeter après usage, le pouvoir pour rendre au nom des Kennedy son prestige et sa grandeur. Il se vengera de l'indifférence de sa mère avec les premières et réalisera l'ambition de son père avec le second.

- Le général de Gaulle n'a pas une passion pour le président américain, qu'il compare à un garçon coiffeur. "Il peigne les problèmes mais ne les démêle pas." En revanche, il est conquis par le regard pétillant de Jackie.

- Que faites-vous donc lorque vous êtes une adorable marquise qui aime le soleil, la mer, les voyages, qui a soif d'insouciance et sui surtout, surtout ! en a assez de tragédie grecque ? Vous épousez un Grec sans tragédie.