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Encore un très gros coup de coeur avec "Les brûlures d'août" d'Agnès Claverie...

14 Août 2022 , Rédigé par ecureuilbleu Publié dans #Lire

Je connais l'auteur de ce roman, Agnès Claverie, qui vit dans ma ville et a sorti il y a quelques semaines "Les Bouscatière", saga familiale racontant la création de la ville d'Arcachon. C'est son 3ème roman, un gros coup de coeur pour moi.

Agnès m'a gentiment prêté ses deux premiers romans "Les femmes de l'ombre" et "Les brûlures d'août". Ses trois romans sont des gros coups de coeur pour moi.

 

 

Informations pratiques : Paru en 2001 aux éditions "Robert Laffont". 486 pages. Egalement publié chez France Loisirs et en Pocket.

4ème de couverture :

Au cœur du Sud-Ouest, à l'aube de la Première Guerre mondiale, le portrait d'une femme volontaire et moderne.

Née une aube d'été, alors qu'un incendie menace la métairie où travaillent ses parents, au cœur des Landes, Quitterie Ducasse, jeune femme aux cheveux roux de fougères d'automne, brûle de passion pour la vie. Promise au rude labeur et à la soumission, elle refuse son destin. Ni Étienne, le fils trop choyé des propriétaires, ni Louis, le jeune socialiste, ne lui offrent sa liberté... Après une révolte des résiniers, elle fuit à Bordeaux et découvre le monde de la ville. Puis vient la Première Guerre mondiale. L'absence des hommes ouvre aux femmes les portes des usines, des ateliers et des commerces. Mais seule, Quitterie doit lutter plus que les autres, surtout si elle refuse d'être enchaînée aux volontés et aux sentiments des hommes...Après "Les Femmes de l'ombre", Agnès Claverie nous ramène, cette fois-ci au tout début du XXe siècle, dans sa région, et nous raconte la vie des gemmeurs landais qui récoltent la résine, et celle de Bordeaux. Mais c'est aussi une description sensible de la vie difficile que menaient les femmes à cette époque, qu'elles soient paysannes ou grandes bourgeoises.

Mon ressenti :

Ce roman se déroule dans les Landes et à Bordeaux, avant et pendant la première guerre mondiale. Quitterie Ducasse, la narratrice, nous raconte son enfance dans une famille de métayers landais. Elle voudrait aller à l'école mais doit aider sa famille et ne pourra y aller que deux ans. Elle se liera d'amitié avec Solange et Etienne les enfants du Maire, puis avec Louis Escoubet, un ouvrier agricole socialiste.

Quitterie veut être une femme libre, indépendante, lit beaucoup et rêve de monter un atelier de couture. A 20 ans elle ira travailler dans une usine de munitions à Bordeaux, alors que les hommes sont à Verdun. Puis elle travaillera comme vendeuse Aux Dames de France avant de réussir à réaliser son rêve.

En lisant les romans d'Agnès Claverie, j'ai l'impression de lire du Troyat.

C'est bien documenté et écrit avec poésie. Les personnages sont bien brossés. Je me suis attachée à Quitterie, femme libre, courageuse, déterminée, généreuse, à Savin, le cordonnier qui l'hébergera et l'aidera.

Agnès évoque des incendies dont l'un fin août et ses descriptions des pinèdes en feu sont réalistes et proches de ce que vivent actuellement les pompiers et tous ceux qui luttent actuellement contre les incendies.

Quelques extraits :

- Je lève les yeux. Dans le ciel brumeux, des petits nuages s'effilochent, on dirait un banc de petits poissons au fil de l'eau.

- Des pignes embrasées explosent au-dessus de nos têtes, volent dans le ciel noir, suivies de traînées lumineuses, retombent au milieu des arbres, et les troncs se découpent, silhouettes noires, dessinées par les lueurs fauves du brasier, des branches tombent en pluie de feu. Le ronflement enfle, grossit, c'est la voix rauque du feu, puissante, rageuse, un souffle brûlant, un ouragan qui balaie les jeunes arbres transformés en torchères, pousse de tous côtés des coulées de lave, lance dans le ciel enfumé des draperies mouvantes de flammes. C'est beau et terrifiant !

- Je suis revenue vers le feu. Il s'élargissait, s'étendait, avait sauté un ruisseau, c'était facile, la sécheresse l'avait réduit à un filet d'eau croupie, il avait sauté par dessus des sentiers, traversé une coupe rase, avalé d'un coup de langue une broutille de marais et s'attaquait à nouveau à la pignada de grands pins de trente ans d'où montait en volutes une fumée âcre et poisseuse. C'était un chien fou, enragé, qui fonçait partout, montait à droite, à gauche, et que personne ne savait comment arrêter.

- Le soleil en se levant découpait le fronton des toitures, laquait les tuiles de coulées roses, et peu à peu descendait dans la vallée des rues, ombrant les silhouettes sculptées sur les murs.

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C
Une très belle écriture.
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E
Je trouve aussi...
M
Voilà un auteur de ta région qui mérite d'être connue. J'aime beaucoup aussi la couverture que je trouve très belle. Bisous et bonne semaine
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C
merci pour ton ressenti et cette idée lecture, je pense que cela va me plaire, je note. la pluie a fait baissé les températures, cela fait un bien fou. bises.celine
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M
C'est un livre que j'aimerais bien lire. Je note. Bon lundi. Gros bisous
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C
Bonsoir Brigitte, superbes, ta présentation, ton ressenti et tes extraits choisis. Bonne soirée ! Bisous♥
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R
Merci d'en parler mais pas encore sur mon site achat en Suisse. Bisous doux dimanche
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T
Bonjour,<br /> <br /> Le soleil est de plus en plus méchant alors on se terre.<br /> <br /> La nuit le petit climatiseur est en marche dans la chambre parce qu'il fait 30° .<br /> <br /> Vivement la pluie.<br /> <br /> J'espère que vous allez bien.<br /> <br /> Bon dimanche
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A
Tu donnes joliment envie de lire ce roman! Ah! comme j'ai du retard en lecture, aussi bien celle dont tu nous parles que des classiques! Faut que je recommence ma vie. Merci! BOnne journée, Gisèle
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E
Ce serait bien d'avoir plusieurs vies pour réaliser tout ce dont on a envie... Bisous
P
Jamais lu Troyat pourtant, il y en avait à la maison.
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E
C'est l'un de mes auteurs préférés
D
intéressant, attachant sans doute, et dans l'actu
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C
bonjour<br /> ce nom de famille me rappelle des lectures, peut-être quelqu'un de sa famille ! encore une histoire pour cadre ta région.<br /> Bisous et bon dimanche
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P
Coucou Brigitte,<br /> Merci pour ce partage qui m'a donné envie de découvrir l'ouvrage.<br /> Bisous et bonne journée
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S
merci pour la recommandation
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P
Ce roman devrait me plaire, je le note. La vie des femmes il y a 100 ans était vraiment triste. Bon dimanche bisous
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S
Bonjour Brigitte <br /> Merci pour la continuité de la présentation de cette auteure que j'ai noté.<br /> Ce roman me fait penser au livre de Françoise Bourdon; la Maison du Cap. L'histoire de Léonie fille de résiniers de 1849 à 1947. Entre traditions et histoire de mon cher bassin je ne m'en lasse pas. <br /> Très bon dimanche.<br /> Bisous
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E
Bonjour Marie-Christine. Je ne connais pas ce roman, mais il devrait me plaire. Bonne journée et bisous
M
Bonjour Brigitte,<br /> <br /> Cela est toujours très plaisant lorsque l'on connaît l'auteur. Et là, tu as l'air vraiment séduite au plus haut point par tes lectures.<br /> Bises
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E
Elle écrit merveilleusement bien. Bonne journée, Martine et bisous
J
ce que tu en dis me tente<br /> je viens de lire "les impatientes" de Djaïli Amadou Amal et j'ai besoin de me remettre de ce livre sur ces femmes peuls enchaînées à la traditions...si tu as l'occasion ça vaut la peine de le lire il a eut le prix Goncourt des lycéens
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E
Bonjour Josette. Merci pour cette suggestion de lecture. Je note le titre. Bonne journée et bisous
J
Le vie d'une femme résolue à réussir dans une époque troublée, merci Brigitte, bises
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