Les participations au Café Thé n° 106 - Un ami à quatre pattes (2/2)...
Pour ce 106ème Café Thé, je vous ai proposé de broder autour de ce thème : "Un ami à quatre pattes",
de nous parler d'un compagnon vivant ou disparu, à quatre (ou pourquoi pas à mille) pattes,
de nous dresser son portrait ou de nous raconter une anecdote avec lui,
de partager avec nous vos émotions, en mots ou en photos...
Les consignes étaient : Ecrivez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...
Si vous êtes blogueur, ne publiez pas votre texte avant la parution des participations (le 1er mars 2019)
Vous êtes 14 à avoir participé ( Jill Bill, Josette, Laura, Nell, Renée, Colette, Pierrette, Quichottine, Abby, Rose, Durgalola, Françoise, Céline et moi-même)
et je vous en remercie.
Je vous ai présenté hier les 7 premières participations.
Voici les 7 autres.
Toutes méritent votre attention.
"Il s'appelait Mémé" de Quichottine du blog :
"De la bibliothèque au jardin, les moments partagés..." :
Il s'appelait “Mémé”...
Vous me direz que c'est un drôle de nom pour un chat. Je suis tout à fait d'accord avec vous.
Mémé était l'un de ces chats de nature sauvage qui errent avant d'accepter d'être un jour apprivoisé.
Il vivait dans le jardin de celle que j'appellerais plus tard “Tante Marguerite”, une dame de l'ancien temps, qui m'avait dit un jour “ça peut”.
Elle partait du principe que l'on ne nourrit pas un chat, qu'il doit chasser, qu'il est là pour ça. Alors, Mémé chassait, les souris étaient nombreuses dans l'ancienne maison du jardinier. J'y suis entrée un jour, luttant pour ouvrir la porte car la nature y avait repris ses droits. J'ai découvert là-bas des trésors... anciennes revues solidement attachées par année d'édition, pots ébréchés, de quoi découvrir des lambeaux d'un passé révolu à jamais.
J'ai commencé à ranger... et j'ai pris l'ancienne faux pour dégager un peu son jardin. C'était le mien désormais, moi, la citadine, moi qui n'avais jamais tenu de faux, jamais su la différence entre bonnes et mauvaises herbes.
Qui n'a jamais connu la joie que procure la certitude d'avoir enfin quelque chose à soi, même un minuscule lopin de terre et une maisonnette en ruine ne pourrait pas comprendre le bonheur que je ressentais à m'y réfugier ne serait-ce qu'un peu chaque jour.
J'y retrouvais Mémé... ce chat qui m'observa d'abord de loin avant de décider que j'étais comme lui, adoptable.
Mémé devint mon ami. Il m'attendait, venait se frôler à moi doucement lorsque je m'asseyais sur un bout de rocher.
Il avait sa place dans la maison depuis que mes parents adoptifs y avaient installé leur domicile pour s'occuper de la vieille dame... qui n'avait pas compris, qui ne comprit jamais pourquoi on le nourrissait.
Sa place : les tablettes que l'on avait déposées à son intention sur les radiateurs, ici où là. Je ne l'ai guère vu ailleurs sinon dehors. Il continuait à aimer sa liberté, même si ses vieux os appréciaient sans doute un peu plus de confort et de chaleur.
Quand nous étions à table, il s'installait, insigne honneur, sur mes genoux. Mes parents adoptifs riaient de voir sa tête émerger par moments, et ils s'extasiaient de voir ce chat saisir soudain un morceau de feuille de salade...
C'est le seul chat que je connaisse qui aime la vinaigrette !
Ben oui... il semblait adorer ça !
Et puis... quand je n'étais pas là, il miaulait pour qu'on lui ouvre la porte de ma chambre et se couchait sur mon lit, près du mouton en peluche que l'on m'avait offert pour y ranger mon pyjama...
Un mouton tout blanc pour un chat tout noir... la langue rose était leur seul point commun.
C'était mon chat, non parce qu'on me l'avait offert, mais parce qu'il m'avait adoptée, comme l'avaient fait les occupants de la maison.
Mémé est parti sans que je sois près de lui... ce fut un immense chagrin.
C'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles je n'ai pas aujourd'hui de compagnon à quatre pattes... ni à mille d'ailleurs.
"A ma fifille" d'Abby du blog : "Chez moi, chez vous" :
Je t'ai sauvé la vie et tu étais plus qu'une petite chatte pour moi.
Tu nous as quitté pour toujours.
Maman Nanou
"Bouquet" de Rose du blog : "Golondrina 63" :
Se dandinant
Quatre patte se promenaient
Bouquet, mon chat galant
Parfois discrètement
Il miaulait
A son passage
Je le caressais gentiment
Nul besoin de parole
Je le comprenais évidemment
Sa gamelle avalée goulûment
Il me remerciait
Dans l'obscurité de la pièce
Il se léchait toujours les babines
Frénétiquement
En baillant
Il me rejoignait près de moi
Il savait afficher sa bonne frimousse
M'attendrissant
Sa journée terminait par des ronronnements
Et dire qu'il revenait de loin
Abandonné dans un coin
Nos regards s'étaient croisés
Ses prunelles parlantes
Sa robe grise et blanche
Il avait su s'offrir à moi
Tel un bouquet élégant
Un amour de chat errant
Et Bouquet je l'avais nommé
Je pense souvent à lui ...
Je ne l'ai jamais remplacé!
"Petite histoire d'une chatte de 14 ans et demi" de Durgalola
du blog : "Petites graines" :
Un dimanche soir, assis tous les deux à regarder une série ou peut être un documentaire à la télévision, couverture douce, chaude, suave, un rien endormis comme les vieux couples peuvent l'être en fin de soirée l'un piquant du nez, l'autre ronflotant, la chatte a sauté sur nos genoux, s'est lovée et en la caressant, j'ai découvert
une grosseur, sur son dos, entre les omoplates, grosse comme une noix.
Une grosseur qui n'y était pas le matin.
Nous avons attendu une journée, pensant qu'elle se réduirait, puis avons appelé le vétérinaire, puis avons pris la petite amie avec nous, la déposant sur sa table d'auscultation. Le verdict est tombé comme une pomme d'un arbre :
fibrosarcome, masse cancéreuse pouvant être agressive ou pas, cancer qui a tendance à récidiver.
Le mardi soir, elle courait après ses croquettes et son eau, elle miaulait, à minuit, deux heures et cinq heures du matin. Déposée le mercredi matin, nous la récupérons le soir dans sa petite caisse.
L'opération avait duré une heure, l'anesthésie bien forte. Elle était groguie.
Une journée a passé, nous savions qu'elle dormirait tout le jour, elle a mangé le matin, bien, et ce fut son dernier vrai repas.
Le lendemain, elle restait toute la journée près du radiateur, toute la journée et sur sa bouillotte bien chaude, ne buvant plus, ne mangeant plus. 24 heures de plus et nous guettions avec intérêt le moindre signe de rétablissement. Elle devenait incontinente – draps à changer, car nous l'avions mise entre nous deux, bouillottes indispensables.
Enfin, il fallut l'emmener pour les médicaments à administrer sous piqûre ; petite mignonne, ancienne sauvage qui adorait courir dans le quartier et ne se lassait pas d'intimider les chats plus gros et gras qu'elle, pesant à peine trois paquets de sucre.
Dimanche, lundi, mardi, mercredi, un zeste de mieux, elle fait pipi dans la caisse préparée, boit un rien d'eau, jeudi, vendredi, quatre croquettes et un rien de fromage blanc, samedi, dimanche, pour la première fois, elle se lève et veut aller vers la fenêtre, regarder dehors et encore dormir, puis manger trois croquettes.
Demain lundi, nous l'emmenons chez le vétérinaire pour enlever les fils et le pansement, le pansement faisant penser à un petit gilet. Sera-t-elle sauvée ? Pour quelques jours ou plus, pour un mois ou un an ? La vie, la mort, nous ne savons jamais trop quand tout finit, quand vient le moment de la séparation.
En elle une énergie persévérante, acharnée qui me fait dire qu'elle aussi a une âme et pas que ces bougres d'humains. Je vous écris, elle est couchée la tête vers la fenêtre et je veille sur elle. Sur elle, qui accepte d'être veillée. Sur elle, notre petite amie qui a consolé bien des chagrins et charmé bien des humains, même des humains allergiques au chat.
"Mon chien et les cailloux" de Françoise du blog :
J’habitais à coté d’une petite rivière ,et au bout de ma rue il y avait une passerelle ,pour permettre aux villageois de traverser la rivière à pied .Mon chien si rendait souvent tout seul .Et à chaque fois il me ramenait des cailloux ! Vous auriez vu comment il était fier quand il arrivait à la maison !
Parfois ils étaient petits mais pas toujours ...
Il les déposait dans ma petite cour et au fur et à mesure cela s’empilait ...
Alors avec mon petit fils une fois par mois (il avait un petit camion avec une remorque en plastique ) .Nous remplissions la remorque et nous allions rejeté son trésor à la rivière .
Mais des le lendemain mon gros recommençait !!!
Quand des voisins ou passants voyait le manège on me demandait mais que fait votre chien? .
Je leur répondais . “ Je crois que mon gros veut se construire une niche “
"Duo de toutous" de Céline du blog : "Aquarellement vôtre"
"Lolita" de moi-même, Ecureuil bleu :
Je devais avoir une douzaine d’années lorsque j’ai acheté un hamster femelle, sur un marché. Elle avait un pelage roux. Je l’ai baptisée "Lolita" et lui ai acheté une cage avec une roue et une petite maison en plastique. Lolita était adorable et montait sur mon lit en s’accrochant aux draps lorsque je la sortais de la cage. La nuit elle courait dans sa roue, faisant un tel bruit que nous la faisions dormir loin de nos chambres.
J’emmenais Lolita dans le panier de mon vélo, à la plage, sans doute dans une mini cage de transport
Peu de temps après mon frère a acheté un hamster mâle, gris, qu’il a appelé "Pépito" et une cage avec roue et maison. Nous ne devions bien sûr pas les laisser ensemble.
Nous les lâchions en liberté dans la maison l’un après l’autre.
Un jour Pépito est allé se cacher derrière le poêle à mazout. Nous ne pouvions pas y accéder et pour le déloger nous avons fait sortir Lolita. Notre stratagème a marché et nous avons récupéré les deux hamsters.
Ensuite je ne me souviens plus trop.
Lolita est devenue grosse et a mis au monde 5 hamsters. C’était très amusant de l’observer. Les bébés devaient rester dans la maison et lorsque l’un d’eux sortait elle le rattrapait par la peau du cou et le faisait entrer à l’intérieur. On voyait bien qu’elle les grondait. Nous avons donné les petits à des copains, ravis de l'aubaine.
Quelques temps plus tard je me souviens avoir râlé contre elle car je devais changer sa litière.
Le soir même, quand je suis rentrée du lycée, je l'ai trouvée morte –nous n’avons jamais su de quoi- et j’ai regretté mes mauvaises pensées. Elle avait vécu à peine un an...