Vous avez désigné les 7 finalistes du jeu "Le petit bonheur"
20 participants m'ont proposé un texte pour décrire "un petit bonheur" qui les a touchés et vous êtes 56 à avoir voté pour déterminer les 6 finalistes, qui en fait seront 7 pour cause d'ex-aequo :
Yolande, Jean-Marie, Mary, Fanfan, Marc, L'autre je et Alain
Voici les participations des 7 finalistes et les résultats complets :
1ère) Yolande (19 voix) du blog "Mémé Yoyo" :
En octobre 2008, notre chien Balou, nous quittait. Il avait prés de seize ans. Sa mère, Choupette, était partie au même âge deux ans auparavant
Avec mon mari , nous nous étions promis que nous ne reprendrions plus d'animal. Nous avions eu déjà plusieurs chiens ou chiennes et à chaque fois, leur disparition était un moment trés douloureux pour nous .
Au printemps 2009, huit mois se sont écoulés.
Je voyais bien que mon mari était triste, il bricolait sans goût et restait souvent assis dans son fauteuil en bois, pendant des heures, sur la terrasse devant la maison. Il fumait un cigare. Une présence lui manquait.
Alors, un jour, je lui est posé une question :
"tu aimerais aller à la SPA, voir si on peut adopter une petite chienne?".
La réponse ne se fît pas attendre et quelques jours plus tard nous sommes allés à la SPA la plus près de chez nous.
Nous avons parcouru les allées le coeur gros. Tant de chiens aboyaient en attendant d'être adoptés et notre passage les exitait. Les larmes commençaient à couler de mes yeux.
J'avais trop de peine, quand un petit chien tout noir se mit à sauter, à notre premier passage. Il n'aboyait pas, il pleurait. Il frottait son dos sur la grille et attendait une caresse.
Les boxes venaient d'être nettoyés, et des flaques d'eau couvraient un peu le sol. Le chien avait son long poil mouillé. Il ressemblait beaucoup à notre chienne Choupette.
Un coup de foudre pour mon mari, un peu moins pour moi qui souhaitais une chienne .
Mais vraiment il était trop mignon, et mon mari était trés emballé par ce petit phénomène. on a craqué.
C'est comme ça, que nous avons été adoptés par notre fidèle ami Kermit.
Oui ! on peut dire qu'il nous a choisi. En tout cas, il a tout fait pour être emmené, et éloigné de sa prison. Il a su nous séduire.
Depuis, il comble nos jours de retraités. Nous faisons avec lui de belles promenades. Il est un peu brutus, mais il est si affectueux que pour tout l'or du monde nous ne voudrions nous en séparer. Nous allons le choyer, lui donner plein d'amour et allons prendre tout le bonheur qu'il peut nous donner à son tour.
2ème ex-aequo) Mary ( 12 voix) du blog "Le bonheur quand même" :
Mon petit bonheur du jour ; lever la tête et regarder le ciel ce matin ; encore une belle journée qui s'annonce.
Le lever de soleil est magnifique avec la tourterelle qui s'envole dans les arbres ; c'est un régal pour les yeux " un vrai petit bonheur "

Au petit bonheur des enfants
Quelques centaines de mètres à peine séparaient les deux fermes. C’était l’hiver, il faisait nuit, le froid était vif. Entre les haies, dans ce chemin profond, le vent du nord s’engouffrait et jouait méchamment avec les capes, les fichus que les gosses pouvaient à peine retenir.
Les gosses… cinq petits, garçons et filles, serrés les uns contre les autres, chacun essayant de ne pas trop s’éloigner des lampes portées par les parents.
La lumière ne leur était pas très utile pourtant car, le plus souvent, ils marchaient les yeux fermés, au risque de trébucher sur le sol inégal… Ils avaient froid, bien sûr, mais il y avait autre chose…
La soirée s’était déroulée comme tant d’autres… Parties de cartes, vin chaud, puis tout le monde s’était rassemblé devant la vaste cheminée et on avait lancé les histoires. Très vite on en était venu à des récits de revenants, de cimetières aux flammes tremblotantes, de bruits étranges dans la nuit, d'incidents inexpliqués...
La troupe arrivait enfin à la maison, havre paisible et chaleureux.
La très vieille grand-mère restée à la maison somnolait au coin du feu qu'elle avait soigneusement entretenu. Les lampes à pétrole ou à carbure allumées, dans les grandes pièces enfin éclairées, le sentiment de peur s'éloignait.
Le souvenir pénible des contes effrayants s’effaçait lentement. Ces récits prenaient petit à petit une allure de fable, ni plus ni moins fantastique, ni plus ni moins crédible que celles que l'on apprenait à l'école ou que les merveilles que le catéchisme révélait...
Dans le bien-être retrouvé, on était rassuré et le sommeil, tout doucement, allait s’emparer de ce petit monde… Peu à peu le sentiment de sécurité rendait les émotions passées délicieuses. La peur elle-même devenait agréable, désirable même...
Il y avait une certitude, celle de retrouver, après la tourmente, la paix tranquille du foyer, la solidarité de la famille
L'innocence appréciait ce modeste bonheur dans la confiance retrouvée
On attendait avec impatience les prochaines veillées…
4ème ex-aequo) Fanfan du blog "journal d'une retraitée" :
Un bonheur intense que j'ai éprouvé voici quelques jours:
la neige tombe à gros flocons, pas un bruit dans le village, pas âme qui vive .Tout disparaît ,les flocons dansent .Les oiseaux se taisent les animaux se terrent .
.Je sors, pas une trace sur la route . La neige est immaculée. Je marche ,je m'enfonce ; la neige craque sous mes pas ..je lève la tête ,les flocons tombent sur mon visage; j'éprouve un sentiment de plénitude … de paix: le village est beau et tranquille , sous son manteau blanc; il est à moi , il m'appartient , pour un moment .Ce sont de purs instants de joie , de plaisir .J'adore la neige au village car je sais qu'ensuite je vais rentrer me réchauffer ,et continuer à la regarder tomber et me dire:
«- Pourvu qu'elle ne s'arrête pas de tomber tout de suite ..encore un peu , rien qu'un peu! »
J’aime être compagnon silencieux, discret voire invisible, dans ma vie urbaine, de dizaines d’inconnus(es). Ce sont ceux et celles que je reconnais dans les rues sans que nous ne nous y soyons jamais adressés la parole. Ces personnes me sont utiles puisqu’elles me renvoient la belle mesure du temps passé pour moi dans ma ville depuis mon arrivée. Depuis des dizaines d’années parfois je les croise et souvent je les perds de vue. Je ressens toujours une « affection » pour elles et eux car je les « connais », non… je les reconnais !
Ces inconnus(es) me racontent, sans rien m’avoir jamais dit, la longueur de ma vie dans ma ville. C’est elle qui m’y fabrique des racines. Ces personnes le font simplement en y étant présents(es) au hasard de mes pérégrinations dans ma ville.
Les y voir, les y revoir me procure toujours un sentiment intime. En leur furtive compagnie, je me sens rassuré. Bien involontairement, sans même souvent me voir, ils me confortent dans ce ressenti qui est si important pour moi : celui, qu’ici dans ma ville, n’y étant pas entouré que de visages étrangers je lui appartiens bel et bien…
Le plus extraordinaire c’est lorsque j’en revois un ou une après un long temps. Je le/la salue alors sans qu’il/qu’elle ne le sache jamais : il/elle reste un/une inconnus(e). Il m’arrive de me dire qu’un ou qu’une je ne le/la rencontre plus jamais. Lorsque j’en prends conscience, immanquablement me viens à l’esprit qu’un jour un ou une personne pensera à moi l’inconnu en constatant que j’ai disparu à mon tour des rues de sa ville…
Aucune de ces personnes ne sait qu’elle est un miroir pour moi. Etrangement, je conserve en mémoire l’évolution de leur visage. Ainsi, lorsque je les rencontre, je partage avec elles ce simple et agréable constat : l’âge nous transforme mais sans nous dépouiller de ce qui permet aux autres de nous reconnaître…
Je ressens ces rencontres temporelles comme une multitude de petits grands bonheurs. Ils me sont depuis toujours précieux. Ces bonheurs n’appartiennent à personne d’autre qu’à moi. Ils sont définitivement intimes, secrets, clandestins autant qu’indispensables. C’est la première fois que je partage cela…
6ème ex-aequo) Alain (6 voix) du blog : "La plume bleue" :
Petit bonheur
Désireux de t'offrir, sachant ton coeur morose,
Quelque présent d'amour délicat mais concret,
J'optai pour un écrit fleurant bon nos secrets
Aussi doux que zéphyr quand il berce la rose.
Heureux, je déposai près de ta porte close
Mon cher petit bonheur, tel un parfum discret,
Mais l'autan, ce fripon, par un soudain décret,
D'un tourbillon sournois subtilisa ma prose.
Je la vis tournoyer tout là-haut dans les cieux
Et le coquin brandir mon cadeau précieux
Puis, tombant à genoux, le tendre à son amie !
Interdit, médusé, le souffle suspendu,
Alors que je pestais, fustigeant l'infamie ...
Ton sourire au balcon d'un coup m'a tout rendu !
8ème avec 5 voix : Ava du blog "Connais toi toi même", Catcent , mon aminaute du Québec , Pierre, Dan du blog "Faits d'hiver et maux d'août": Dédicace sur une poubelle
12ème avec 4 voix : Raymonde, du blog "Peintre figuratif" , Colette, La Baronne, du blog "Le coin des îles", Pipolin, Harmonie
17ème ex-aequo avec 3 voix : Mirélie" et Dan du blog "Faits d'hiver et maux d'août": La feuille
19ème avec 2 voix : Koka, du blog "Anamorphose" :
20ème avec 1 voix : Amaryllis du blog "Tout ce qui me plait"
Vous pouvez lire l'ensemble des participations en cliquant ICI.
Bravo à tous les participants !
Je propose à Lady Marianne du blog "Chienne de vie", Martine du blog "Mon carnet à malices", Dany, Maria Dora, Hugues du blog "Photos de tout", Witney du blog "Au présent", Mamalilou, Alice, Chris, Fabienne du blog "Au bonheur de lire", Alex du blog "Pour le meilleur et pour le pire", Ydel du blog "Ydel-Dessins" et Alexandra du blog "Le bocal à idées" de faire partie du jury et m'indiquer par mail leur choix, si ils le veulent bien.
Le finaliste obtenant le plus de voix sera le gagnant.
Merci à tous !