Les résultats du Café Thé - jeu n° 8 - "Le Petit Prince et le renard"
Pour ce huitième jeu, je vous ai proposé d'illustrer ce passage du "Petit Prince" d'Antoine de Saint-Exupéry par une photo, un dessin, un scrap, ou bien un texte ou un poème ...
Il n'est pas nécessaire d'avoir lu le livre pour participer .
"Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
- S'il te plait... apprivoise-moi ! dit-il.
- Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
- On ne connait que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaïtre. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !"
Aquarelle d'Antoine de Saint-Exupery
J'ai reçu 12 participations. et vous êtes 41 à avoir voté.
Les gagnants sont Jean-Marie et Claudie (8 voix chacun) suivis de très près par Jill Bill, Cricket et Enriqueta (7 voix chacune), puis Hélène et Blanche (5 voix chacune), Pipolin, Lady Marianne et Francine (4 voix chacun), Systa (2 voix) et Harmonie (1 voix).
Bravo à Jean-Marie et Claudie, ainsi qu'à tous les participants
et merci à tous.
1er ex-aequo) Jean-Marie du blog "La traversée de la passion" :
T'apprivoiser ? dit le petit prince mais tu sais, je n'aime pas trop cette idée d'apprivoiser…
ni ce mot !
ça peut vouloir dire que je serai en quelque sorte ton supérieur.
tu es un amimal sauvage et libre
reste-le
je veux que tu sois mon égal
pour être mon ami, apprivoise-toi toi-même
reste avec-moi, accompagne moi fidèlement
je te rendrai des services
tu en feras autant pour moi
je te découvrirai
tu me découvriras
et nous découvrirons le monde ensemble
- Peut-être, dit le renard. Alors, apprivoisons-nous l'un l'autre...
1ère ex-aequo) Claudie :
C'est l'heure fauve
Où tout explose!
Dans les fourrés, bien aux aguets
Le renard sort de son terrier
En quête d'amitié!
Pas de belette ni de poulette!
Il rêve d'un Pays Secret
Où la confiance règnerait
Et, c'est ainsi qu'il rencontra
Le Petit Prince
Jeune homme égaré dans la montagne
Sans boussole
Avec pour tous bagages
La curiosité de battre la campagne
D'élargir ses horizons
Nanti de ses seules illusions
Fleurant bon le coeur
Et la violette
Sur les chemins de la vie
Sertie d'Infini
Mais, le renard, le mal-aimé
Voulait se faire apprivoiser!
Timidement, il héla ce gentil passant
Messire, vous qui êtes si désireux
De conquérir le monde
Ne croyez pas que l'amitié se gagne
Comme une course contre la montre
Tout est affaire de sensibilité
De finesse et d'intuition
Lorsque l'on veut se faire des compagnons!
Apprivoisez-moi!
Je veux devenir votre ami
L'amitié ne s'achète pas
Ouvrez donc votre coeur!
Vous trouverez l'âme-soeur
Vous ne serez pas déçu
L'autre, votre "alter ego"
Vous reconnaîtra
Dans tous ses émois
Au fil du temps
Qui s'enfuit...
L'essentiel
Est d'aimer autrui
Pour s'en faire aimer.
Telle est la morale de cette histoire
3ème ex-aequo) Jill Bill du blog "Melting-pot" :
Hommes et femmes
Agglutinés dans des grottes modernes
Sans abeille, sans jardin
Sans regard vrai pour le voisin
Pales et ternes
Comme corps sans âme
S'enfilent dans le trafic
Aux aubes sans soleil
Des villes aux moutons de Panurge
Qui de tout se purge
Juste le temps d'un sommeil
Et reprennent leur marche automatique...
le cœur n'est plus apprivoisé
Pour s'ouvrir au monde, à la nature, à l'amitié
Il déambule dans la confection, les robots, le virtuel
Ces paradis artificiels.
3ème ex-aequo) Cricket du blog "Cricket" :
Qui cherche un ami
Doit prendre son temps
Certains croient en avoir
Et même beaucoup ! Pourtant…
Ils sont riches, populaires,
Et les poches pleine de sous
Ils pensent savoir plaire
Mais un jour voient plus clair …
Lorsque les poches vides
Ils se retrouvent alors …
La misère fait le vide
Triste semble le décor…
De leur nouvelle vie
…
Il (le décor) est pourtant plus riche
Car dépourvu d’argent
Le tableau de leur vie
N’est plus pâle copie …
Mais réel et joyeux
Une nouvelle porte
S’est ouverte à eux
celle de l’Amitié
la vraie, qui réconforte.
3ème ex-aequo) Enriqueta du blog "Les mots offerts comme destination de voyage" :
Si tu veux une amie, apprivoise-moi
Ne me demande pas d'être ce que je ne suis pas
Laisse naître la confiance au temps qu'il lui faudra
Si tu veux un poème, apprivoise les mots
Laisse les se poser sur tes feuilles, ton clavier
Use les dictionnaires et rempli des cahiers
On ne connaît vraiment que les choses que l'on apprivoise
Qu'on découvre peu à peu, pas à pas, lentement
Qu'on dévoile en souffrant avec peine et doutes
Si tu veux une chanson, apprivoise les sons
Ecoute la vie qui passe et ce qu'elle peut t'apprendre
Entend ton coeur qui bat et les moindres échos
Si tu veux un dessin, apprivoise les couleurs
Cherche le camaïeux des sentiments ardents
Crée la déclinaison du froissement des ailes
On ne mérite vraiment que les choses que l'on apprivoise
Qu'on découvre peu à peu, pas à pas, lentement
Qu'on dévoile en soufflant avec indécisions
Si tu veux une chérie, apprivoise-moi
Ne juge pas sans arrêt mes défauts, mes faux pas
Aime aussi mes faiblesses et soutiens mes combats
Si tu veux une belle vie, laisse-moi t'apprivoiser
Laisse-moi te soutenir et prendre soin de toi
Soit fort quand il le faut mais repose-toi sur moi
On n'est aimé vraiment que des gens que l'on apprivoise
Qu'on découvre peu à peu, pas à pas, lentement
Qu'on dévoile en souriant avec inspiration
6ème ex-aequo) Hélène du blog "Jetons l'encre dans l'Eure" :
Maître Renart, une fois mangé tout son fromage,
Se disait qu’il fallait pour lui tourner la page.
Et l’idée germa vite, derrière sa forte tête,
De s’allier au Pt’it Prince : ce ne serait point bête !
Assuré d’être nourri, blanchi et logé,
Pour lui qui devenait résolument âgé…
Il lui demanda donc, des sanglots dans la voix
De l’apprivoiser lui, le coureur de ces bois.
Le Petit prince d’abord, en se bouchant le nez,
Eut une hésitation : de ce gaillard l’haleine
Nourrie de camembert, lui faisait de la peine.
S’il devait vivre avec, durant de longues années ?
Lui qui ne rêvait que de lys et de roses,
D’amis dans tous les Mondes, et de bien autre chose
D‘échanges sur le vif, d’amis en symbiose,
Pourrait-il vivre cela, « fingers in the nose » ?
Il se promit donc, avant de l’apprivoiser,
De lui donner un bain. Pas de quoi pavoiser !
Maître Renart rua, d’abord dans les brancards
Mais il n’eut point le choix : il était déjà tard !
Rasé de frais et puis, propre comme un sous neuf
Il allait enfin participer à la teuf ;
Imaginez le nombre de poulettes esseulées,
Qu’Il pourrait attirer, le soir, dans son terrier…
Notre fier animal, enfin apprivoisé,
Se retrouva la queue enserrés dans un nœud,
De taffetas moiré , qui tout son corps croisé
Lui faisait ressembler, aux tant convoités œufs…
Lui qui dans son discours, d’amis apprivoisés
Se rend – horreur ! Malheur !- tout à coup compte,
Qu’arroseur il était, à présent arrosé !
S’il faut une morale à ce drôle de conte,
C’est qu’un véritable ami ne s’apprivoise pas
Car son laïus prouve bien qu’il est dans le c…
6ème ex-aequo) Blanche du blog "La plume du silence" :
La rose des sables
Le Petit Prince écouta le Renard et lui dit :
« Si avoir un ami veut dire « apprivoiser », et si « apprivoiser » veut dire bien te connaître, Petit Renard, alors je peux te dire que j’ai déjà apprivoisé une rose !
Je la connais par cœur ! Même en fermant les yeux, je sais qu’elle est là !
Je pense qu’elle ne sera pas jalouse si je deviens ton ami.
Je vais te caresser puis je vais regarder au fonds de tes yeux car ma rose n’en a pas. Mais si elle en avait, ils seraient aussi lumineux que deux étoiles !
Quand je regarde au fonds de tes yeux, je vois des hommes qui n’ont pas d’amis, comme tu dis. Penses-tu que tous les humains n’ont pas d’amis ? Tu ne connais que ceux qui te chassent et qui n’ont pas de cœur !
Il doit y avoir des humains qui me ressemblent et qui ont chacun une rose apprivoisée et aussi un renard qu’ils peuvent regarder avec leur cœur. »
Le renard hocha la tête car il n’avait jamais vu de rose, mais il sourit sous les caresses du Petit Prince !
Quand son nouvel ami partit à la recherche d’amis parmi les hommes,
de grosses larmes coulèrent sur ses joues, tombèrent sur le sol
et sculptèrent pour lui la plus belle rose des sables.
8ème ex-aequo) Pipolin :
Quasiment intégré
Dans mon terrier
Je prends mon job, un peu d’OG modifié
Petite Princesse afghane :
De l’autre coté de la terre
Jamais entendu parler de St-Exupery
Mon quotidien
C’est la misère et la tuerie
Petit Renard :
Un Saint Exupery
S’est écrasé en « vol de nuit »
Pas eu le temps d’avoir d’amis
Petite Princesse afghane :
Mon ciel est devenu orage et tout gris
Mais tu es es mon ami
2 inconnus, si différents……
2 anonymes mais pourtant……
AMIS
8ème ex-aequo) Lady Marianne du blog "Chienne de vie":
Achètes moi un ami
Achètes moi un ami
Puisque tout s'achète et tout se vend
un véritable ami ne s'achète pas
il faut le conquérir
l'apprécier autant qu'il t'apprécie
accepter ses défauts comme ses qualités
le prendre comme il est sans vouloir le changer
Tolérance - échanges d'idées - respect-sincérité
confiance
c'est l'amitié qui naît
tu sais chacun veut avoir un ami
mais personne ne s'occupe d'en être un
pourtant l'amitié est plus fort que tout
quand tout va bien
tu seras entourés d'amis enfin prétendus amis
tu n'auras pas assez des doigts de tes deux mains
pour les compter
là inutile d'acheter de faux amis
c'est gratuit mais tu seras à leur merci
ils viennent tout seuls
mais il te faudra les fuir comme la peste
car une fois le dos tourné
tu risque fort d'être dénigré -trahit
médisances à outrance et ragots s'abattront sur toi
comme la misère sur le pauvre monde
Alors laisse faire les choses
un ami vient de lui même sans problème
dans le malheur les pleurs - les ennuis
tu reconnaîtras tes vrais amis
hélas sur les doigts d'une seule main tu les compteras
ne donnes pas ta confiance à outrance
un ami se mérite - se fidélise
c'est quelqu'un qui te prendra comme tu es
en entier - sans essayer de te juger
simplement une symbiose - des atomes crochus
un bien être d'être ensemble en toute confiance et avec aisance
là ne perds pas ta chance
nul besoin d'argent miroitant
une poignée de main - un bisou et c'est tout
les amis de tes amis seront tes amis
une grande famille unie te combleras pour la vie
8ème ex-aequo) Francine du blog "Le balisier des couleurs" :
11ème Systa :
Il la guette de sa pupille noire
qui se dilate,
méfiant et ignorant
petit orphelin amer
il se gonfle de courage pour rugir
mais ne fait que gronder,
elle l'ignore et passe près de lui
son poil roux se hérisse
il crache et siffle comme un serpent
apeuré, en manque d'amour
il fait le fier et se rebelle
elle se fiche du petit poilu
qui se dégonfle doucement
il ne sait plus que faire
battre en retraite
elle revient, il sursaute
toutes griffes dehors il attaque
elle crie, lui fuit
de son trou il regarde
celle qu'il aime en secret
celle qui le croit sauvage
avec le temps peut-être
la tendresse les unira
12ème Harmonie :
"Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
-S'il te plait... apprivoise moi ! dit il.
-Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de chose à connaître.
-On ne connait que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !"
Qui prend encore le temps d'aimer les choses trop simples pour en parler.
Prendre le temps de parler aux renards sauvages
De saluer le retour des hirondelles.
Danser sous la pluie, chanter aux étoiles.
Prendre le temps de tenir sa main pour le mener vers demain.
Prendre juste le temps d'apprivoiser la vie avant qu'elle ne s'enfuit.
Arrêter un instant le temps pour admirer l'instant, sans hier, sans demain, juste vivre l'instant qui se construit.