Les participations au Café Thé n° 186 - A bon pêcheur parfois échappe anguille...
Pour ce 186ème Café Thé, je vous ai proposé de broder autour de cette photo
(que je vous ai déjà montrée il y a quelques semaines dans
"A bon pêcheur parfois échappe anguille", prise dans la Réserve des Près Salés
d'Arès-Lège Cap-Ferret).
Vous pouviez imaginer un dialogue entre ce cormoran et cette anguille, exprimer ce que cette photo vous inspire ou broder autour de l'expression "A bon pêcheur parfois échappe anguille"...
Les consignes étaient : Ecrivez, fabulez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...
Si vous êtes blogueur, ne publiez pas votre texte avant la parution des
participations (le 2 novembre 2025).
Vous êtes 8 à avoir participé (Jill Bill, Rose, Marie-Sylvie, Eglantine, Marine, Livia, François et Colette)
et je vous en remercie.
Bravo à tous et toutes !
Voici les 8 participations.
"Acte manqué" de Jill Bill du blog : "Melting-pot" :
La prise était belle
Le pêcheur était bon
Mais le rêve d'un repas
Est retourné à l'eau...
Quelle erreur de croire qu'on est le plus fort
Dans toutes situations
Ventre vide
N'a pas eu le dernier mot....
D'un coup de rein en S
L'anguille s'est libérée
Du bec avide d'un cormoran.
La chance lui tendra bien une perche
Gageons même qu'un goujon
Ou la veine d'un chevaine, d'un barbeau sans dire la barbe
Fera autre festin, docile comme mulet à la tache...
Au loin on entendait une mouette rieuse...
"Le cormoran et l'anguille" de Rose du blog "Golondrina63" :
Ce matin-là
Sur la berge d’un étang paisible, un bon pêcheur tenait enfin quelque chose au bout de sa ligne.
Quelque chose de glissant, de nerveux, de musclé ,une anguille !
Le cormoran, posté non loin, observait la scène avec l’attention d’un critique gastronomique devant un plat mijoté.
L’homme tire, l’anguille résiste, le cormoran frémit. Il la veut.
Il l’attend. Il se lèche le bec pardi
Mais voilà… au moment fatidique, un éternuement du pêcheur, un petit faux mouvement, un doigt qui ripe et splash !
L’anguille s’échappe, virevolte, tournoie comme une savonnette possédée, et disparaît dans l’eau avec un ploc presque moqueur.
Le cormoran se dresse, outré, abasourdi, vexé jusqu’aux plumes.
Il claque du bec, râle, tourne en rond, répète :
« ha ha Il l’avait ! Il TE tenait ! Il l’avait ! Il TE tenait ! ouai ouai »
Et dans l’eau, un éclat d’écaille, un rire presque palpable.
L’anguille est déjà loin.
Le cormoran, lui, reste planté là, furieux, affamé, et surtout… encore une fois bredouille.
Et oui
Quand l’anguille se faufile, le festin file
Et le pêcheur, comme le voleur d’occasion, reste le bec dans l’eau
"La beauté du presque" de Marie-Sylvie du blog :"