Les participations au Café Thé n° 169 - Que mettriez vous dans votre Catakit ?
Pour ce 169ème Café Thé, je vous ai proposé de nous exposer ce que vous mettriez dans votre Catakit ("sac d'urgence" à préparer par chaque Français en cas d'évacuation suite à un événement climatique : canicule, sécheresse, incendies de forêt, inondations, selon la Croix Rouge).
ou nous dire ce que vous en pensez
ou imaginer une situation où vous utiliseriez ce catakit et nous la raconter.
Les consignes étaient : Ecrivez, fabulez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...
Si vous êtes blogueur, ne publiez pas votre texte avant la parution des participations (le 2 juin 2024)
Vous êtes 5 à avoir participé (Jill Bill, Rose, Jean-Luc, Livia, et Colette)
et je vous en remercie.
Bravo à tous et toutes !
"Sac d'urgence S.V.P. !" de Jill Bill du blog "Melting-pot" :
Catakit, catakit
Ohé, ohé...
Canicule, sécheresse, incendies de forêt, inondations,
Demandez le programme, demandez le programme
Eté 2024... en mode radeau de la Méduse......
Version, fin du monde !!
En fonction de son moi je...
De son envie de survivre...
De ce que l'on pourra porter, aussi,
Point tout un frigo,
Une armoire à pharmacie,
Une garde-robes...
Ou encore, un « Titanic » gonflable,
Des extincteurs, des parasols...
Flambeau électrique, des piles
Et, smartphone, pour filmer et publier
Sur les réseaux sociaux, ce scoop... !
Pour les croyants, un chapelet...
Catakit, catakit
Ohé, ohé...
Bon, sans rire,
Prions pour que le ciel nous soit clément
Les guerres ne sont pas en reste
Pour en rajouter aux catastrophes dites naturelles....
"Dans mon catakit" de Rose du blog : "Golondrina63" :
Une couverture de survie
De l'eau car ne dit -on pas que l'eau c'est la vie
"Catakit" de Jean-Luc du blog : "LindeparSylvieJL2" :
La pluie tombait inlassablement depuis des jours et des jours, un brouillard opaque engloutissait le paysage…
La rivière qui bornait le jardin sur l’arrière, roulait des eaux tumultueuses et boueuses qui charriait des troncs déracinés et toutes sortes de détritus.
Nous allions tout les jours voir son débit, nous constations avec effroi qu’elle montait de plus en plus vite et l’inquiétude nous gagnait, car si elle sortait de son lit comme elle l’avait fait il y avait aujourd’hui presque quarante, elle emporterait sans doute la maison comme un fétu de paille.
La Croix rouge avait déjà anticipé l’éventualité d’inondation et avait demandé aux autorités de faire passer l’info, tous les riverains devaient préparer un « catakit », avec des provisions de bouches, lampes torches, vêtements, médicaments et produits de toilette.
Il fallait vraiment préparer ces catakits pour la famille, les sacs étaient déjà achetés et s’entassaient au grenier, les provisions encombraient les placards, et les vêtements chauds attendaient eux aussi sur le lit dans la chambre d’amis.
J’allais les préparer pour être plus tranquille, je ne savais pas que j’avais, ô combien raison !
Car dans la nuit ce fut carrément le déluge, la pluie tombait avec une force inouï, elle frappait le toit avec rage, le vent hurlait en s’engouffrant dans la cheminée, un rideau d’eau obstruait les carreaux, et déjà l’eau qui clapotait aux alentours de la maison se glissait sous nos portes...
Nous ne dormions pas et nous étions restés habillés de pieds en cap, à l'étage car le rez-de-chaussée était la proie des eaux, quand des coups frappés à la fenêtre nous firent sursauter, j’allais ouvrir.
Une grande embarcation avec des secouristes à son bord était arrêtée au niveau de la fenêtre, il fallait partir, l’eau ayant déjà pris possession de la maison, le fameux catakit sur le dos, nous embarquâmes avec moult difficultés malgré l'aide des secouristes dans cette grande barque qui bougeait et je tombais dans les bras de celui qui m'aidait à embarquer, quelques uns de nos voisins s’y trouvaient déjà, aussi dévastés que nous.
Que retrouverions-nous à la place de la maison quand – ou plutôt, si nous revenions ?
Le moteur ronronnait tandis que nous nous éloignions de chez nous le cœur en vrac, sur cette eau noire dans le brouillard qui recouvrait tout comme un linceul.
Grelottant de froid et de peur, nous nous dirigions vers la ville la plus proche qui se trouvait en hauteur sur une petite colline, elle ressemblait de loin dans le brouillard à un château fort, les secouristes nous débarquèrent au bas de la la petite ville et repartirent à la recherche d’autres personnes à évacuer, nous devions continuer à pieds dans la nuit noire sous la pluie qui nous cinglait le visage en nous brouillant la vue, nous sortîmes donc nos torches qui allaient nous être d’un grand secours afin de ne pas nous casser la figure sur le chemin de l’hôtel qui avait été réquisitionné, nos bottes faisaient des petits bruits de succion à chaque pas, il n’y avait plus une chambre de libre bien entendu, le hall grouillait de monde, il y faisait très chaud et l’odeur épouvantable qui y régnait nous pris à la gorge ; c’était un mélange de sueur qui se mêlait aux relents de tabac froid, de nourriture et l’odeur âcre de la bière flottant au-dessus.
Nous nous installâmes dans un coin serrés les uns contre les autres, personne ne parlait, à côté de nous une femme pleurait convulsivement en serrant un bébé dans ses bras, la misère humaine s’étalait ici dans toute son horreur et nous nous demandions avec effroi, combien de temps ce camping durerait-il ?
On nous apporta du café chaud qui fut le bienvenu, accompagné de quelques gâteaux secs, je serrais ma tasse entre mes mains en appuyant la tasse contre moi pour essayer de me réchauffer, car malgré la chaleur ambiante je grelottais.
Et la pluie continuait de tomber, sans se lasser, noyant le monde !
C’était peut-être l’Apocalypse annoncée qui commençait aujourd’hui ?
Dieu lassé par les hommes dupliquait-il le Déluge mais cette fois sans Noé et sans l'arche ?
"Mon Catakit personnel" de Colette du blog : "En toute simplicité" :