Les participations au Café Thé n° 167 - Un joli compliment...
Pour ce 167ème Café Thé, je vous ai proposé de nous raconter dans quelles circonstances,
vous avez adressé un joli compliment, à un proche ou un inconnu
ou avez reçu un compliment qui vous a ému (e) et/ou boosté(e).
Les consignes étaient : Ecrivez, fabulez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...
Logo créé par Renée du blog "Envie de"
Vous êtes 5 à avoir participé (Jill Bill, Rose,
Colette, Bernie et Livia)
et je vous en remercie.
Bravo à tous et toutes !
"Un compliment, un jour..." de Jill Bill du blog "Melting-pot" :
Les compliments, soupir...
Ma mère me faisait plus de reproches !
Alors quand on en reçoit un, un jour
Il reste gravé dans votre coeur...
Et ce compliment vint de ma professeur de français
Qui lu à haute voix ma rédaction de jeune ado,
J'avais pris goût à cette heure de français
C'était là que mon imaginaire
Vagabondait avec délice... hors de tout,
Des réprimandes, de la maison... J'étais une autre personne...
Ca m'a rendue fière de moi,
Prendre le dessus sur mes camarades de classe,
Meilleures en ceci cela, sans échec, les bonnes têtes !
J'avais trouvé mon domaine à bons points !
Merci Madame Woestyn, merci pour cela...
Vous voyez, je n'ai pas oublié...
"Un compliment direct" de Rose du blog : "Golondrina63" :
"La petite boite" de Colette du blog : "En toute simplicité" :
Cette toute petite boîte
C’était la nuit, au loin, j’entendis des pas feutrés qui s’approchaient de plus en plus de moi. Tout à coup, une voix très douce me dit à l’oreille : Prends ! J’ouvris alors les yeux.
Je ne vis personne mais, sur mon oreiller, il y avait un petit quelque chose de déposé là, tout délicatement.
C’était un petit paquet enveloppé de papier bleu ciel, entouré d’une mince ficelle.
Je défis tout doucement la boucle, ensuite, le nœud et, j’ouvris avec précaution cette toute petite boîte dans laquelle je découvris une chaîne de papier de diverses couleurs.
De ces petits papiers, il y en avait des jaunes, des rouges, des lilas, des verts et, ainsi de suite.
Surprise ! En premier, j’aperçus le prénom de Brigitte et tous les autres défilèrent. Chacun tracé à l’encre de Chine, s’il vous plaît ! Vous étiez toutes et tous là, mes ami(e)s des blogs. Quelle joie, ce fut alors pour moi.
Toute souriante et dynamisée, je descendis vous rejoindre à mon bureau écrire ces mots ci-haut.
En reconnaissance, je ne garde pas, plus longtemps pour moi seule ces mots et, comme cela le fut à ce moment-là, pour moi, je vous en fait part maintenant, à savoir que :
Vous êtes extraordinaires ; je vous aime !
Le couloir large et feutré de l'École Nationale de l'Aviation Civile française semblait avoir avalé le temps, les murmures et les pas pressés et tendus des candidats. Le silence régnait, rompu seulement par le froissement du papier des questionnaires et le grondement sourd des pensées en ébullition. En ma qualité d'examinateur, je me tenais là, absorbé par le ballet des visages anxieux et concentrés.
C'est dans cette atmosphère électrique qu'elle est apparue, une jeune femme de dix-neuf ans, brune, aux cheveux soigneusement coiffés, vêtue d'une tenue élégante qui témoignait d'une attention méticuleuse aux détails. Son regard, franc et déterminé, paraissait porter en lui l'assurance d'une maturité bien au-delà de ses années.
Lorsqu'elle s'est avancée pour passer son épreuve, j'ai été frappé par son aisance, sa confiance en elle et surtout par la qualité de son expression. Chaque mot, chaque phrase étaient choisi avec une précision chirurgicale, dénotant un esprit vif et analytique. Elle avait cette rare capacité à saisir l'essence d'un sujet, à en déceler les nuances les plus subtiles, et à les articuler avec une clarté déconcertante.
Les heures ont passé, rythmées par le tic-tac incessant de l'horloge et le défilé des candidats. Et puis, comme par enchantement, la dernière épreuve a pris fin, libérant la tension qui pesait sur la salle. Les visages se sont détendus, les sourires sont réapparus, et l'atmosphère s'est adoucie.
C'est alors que je l'ai recroisée, par hasard, dans le dédale des couloirs après l'épreuve. Elle semblait plus détendue, un léger sourire aux lèvres, le regard toujours aussi lumineux. Je me suis arrêté un instant, pris d'une impulsion soudaine, et je lui ai adressé un compliment sincère.
"Mademoiselle, je tiens à vous dire combien j'ai été impressionné par la qualité de votre expression, votre maturité et votre esprit d'analyse. Vous avez une éloquence qui est tout simplement remarquable."
Son visage s'est illuminé d'un éclat chaleureux, ses yeux pétillants de surprise et de gratitude. Un moment fugace, mais mémorable, qui a transcendé le cadre strict et formel du concours pour laisser place à une véritable connexion humaine.
En adressant ce compliment à cette inconnue au talent singulier, j'ai réalisé l'importance de reconnaître et d'encourager l'excellence, même dans les moments les plus inattendus. Ce simple échange a été pour moi une leçon d'humilité, une source d'inspiration et un rappel que la beauté de l'âme et de l'esprit peut se manifester là où on s'y attend le moins.
Ainsi, au-delà des notes, des performances et des classements, c'est la rencontre avec cette jeune femme qui restera gravée dans ma mémoire comme un éclat de lumière, un moment de grâce qui a enrichi ma journée et réchauffé mon cœur.
Et aujourd'hui, vingt ans plus tard, je me surprends encore à me demander ce qu'est devenue cette jeune femme au talent si prometteur, à espérer qu'elle ait trouvé son chemin dans le vaste ciel de l'aviation civile française ou peut-être au-delà, portant toujours en elle cette éloquence singulière et cet esprit d'analyse qui l'avaient si distinctement caractérisée ce jour-là.
"Un joli compliment" de Livia du blog : "Livia augustae"
Un vaste programme que ce compliment là, il faut que je fasse appel à mes souvenirs, car on ne me fait plus guère de compliments aujourd'hui.
En fait, depuis la mort de mon époux en 2016, (il me faisait beaucoup de compliments) je n'ai pas souvent de compliments, et moi, sans en être avare, je ne fais pas beaucoup de compliments, car il faut se méfier des gens qui complimentent à tout va, leurs compliments ne sont pas toujours très crédibles, c'est souvent pour la galerie qu'ils sont lancés, ou histoire de parler (du moins c'est mon avis, étant d'une nature très méfiante), vous comprendrez pourquoi ce sujet a été un peu ardu pour moi.
Alors quand ma dernière petite fille, durant les vacances de février, m'a gratifié d'un joli compliment en regardant les photos dans mes albums, un compliment comme savent en faire les enfants, sans fards et sans artifices, elle m'a dit avec un beau sourire : « Mamie tu étais très belle avant ! »
C'était en effet bien avant ! Pas avant le déluge quand même, mais juste un avant où la jeunesse me nimbait de joie de vivre.
Cet avant que je n'aurais jamais voulu quitter, cet avant où nous étions heureux, tout mon petit monde était encore vivant, les grands-parents, les parents, les frères et sœurs et leurs conjoints, (beaucoup sont partis depuis)... un avant que je trouve merveilleux aujourd'hui, même s'il ne l'était pas pleinement avant, mais... nous étions jeunes, insouciants, (apparemment beaux, aux dire de ma petite fille), et surtout... en bonne santé.
Cependant ce compliment « d'avant », m'a quand même fait très plaisir, car les enfants ne sont pas très prolixes en compliments, surtout cette petite fille là, j'ai donc savouré mon compliment avec bonheur et remercié ma Jeannette.