Les participations au Café Thé n°166 - A la manière de La Fontaine...
Pour ce 166ème Café Thé,
je vous ai proposé d'écrire un bout de fable ou un mini conte à la manière de Jean de La Fontaine ou bien d'illustrer une de ses fables, par tous les moyens à votre convenance : poème, texte, photo, dessin,
Les consignes étaient : Ecrivez, fabulez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...
Logo créé par Renée du blog "Envie de"
Vous êtes 8 à avoir participé (Jill Bill, Rose,
Renée, Bernie, Bridg, Marine, Colette et Livia)
et je vous en remercie.
Bravo à tous et toutes !
"Le vieux Mathusalem" de Jill Bill du blog "Melting-pot" :
Sieur Hibou habite un chêne
Avec sa chouette compagne
Dame Hulotte sa belle...
Oh pas n'importe quel chêne
Planté esseulé en rase campagne...
Non !! Celui du bois aux tourterelles !
Vénérable vieillard
Par deux siècles façonné
Ridé mais coeur lisse d'un sage
Protège du filou renard
Le petit peuple ailé
Qui dans sa ramure lui offre cage...
Tout rusé qu'il est
Goupil n'a jamais eu à son menu
Cuisse d'oiseau au doux ramage
Vieux Mathusalem bien amusé
Sourit de le voir à son pied aussi têtu...
Comme chez La Fontaine, en restera au fromage !!
"Belphégor" de Rose du blog : "Golondrina63" :
Derrière son rideau vieilli par le temps
Note de Rose :
Belphégor est la vingt-septième fable du livre XII de Jean de La Fontaine situé dans le troisième et dernier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1693. Dans les éditions modernes, cette pièce est classée parmi les Contes et nouvelles. L'histoire provient d'un conte de Machiavel
"Prenez garde..." de Renée du blog : "Envie de" :
Dans une clairière où dansaient les feuilles,
Étaient réunis, sans trêve ni cueille,
Un Chat malin, rusé et plein de verve,
Et un Rossignol, au plumage d'émerveille.
Le Chat, avec un air de grand maître,
S'adressa au Rossignol, l'invitant à paraître.
"Cher ami à la voix mélodieuse,
Ecrivez avec moi une histoire fabuleuse."
"Rimez nos vers avec art,
Dessinez des images avec égard.
Brodez les mots avec finesse,
Scrappez les idées dans une belle ivresse."
Le Rossignol, joyeux de cette proposition,
Entama un chant, une douce composition.
"Chantez l'amitié, l'entraide et la joie,
Délirez ensemble dans cette belle foi."
Brodez une toile, tissez des rimes
Ils chantèrent des refrains avec une belle étoile.
Ils dessinèrent des images dans l'air,
Scrapèrent des moments à en faire pâlir.
Ainsi naquit une fable à nulle autre pareille,
Où le Chat et le Rossignol, sans pareil,
Ecrivirent, fabulèrent, rimèrent, dessinèrent,
Broderies et scrapbooking, ensemble ils prirent.
Et dans la clairière, le conte s'envola,
Portant avec lui la magie de ce duo.
Chantez, délirez, amis du savoir,
Car les mots ont le pouvoir de toujours bien savoir.
"Robert, sa meuf et sa berline..." de Bridg du blog :
Robert était si fier
De sa grosse voiture !
Il se disait c'est sûr,
Je serai populaire !
Robert était marié
A un beau brin de fille.
Robert est un futé :
Il aime ce qui scintille.
Et là il est ravi :
Il les sort aujourd'hui,
Sa meuf et sa berline,
Il faut voir comme il frime !
Jour de merde et malchance,
Autoroute...imprévu !
Bande d'arrêt d'urgence,
Le pneu il est foutu !
Il est vénère Robert,
Changer la roue, il sait pas faire !
Alors il lâche l'affaire,
Pour sa meuf la galère !
Et sans aucun souci,
Il reste là, assis,
Fumant sa cigarette,
Lui laissant sa charrette.
Vous restez ébahis
D'une telle situation ?
Vous l'avez bien compris !
Robert est un gros con.
Mais l'histoire finit bien
Car une femme, c'est malin !
Une fois la roue changée,
En voiture s'est tirée !
Plantant là son Robert
Sur le bord de la route
Elle file vers un Norbert
Plus délicat sans doute !
"Le rat des villes et le rat des champs..." de Marine du blog :
"Dans les voiles" :
Cette fois le rat des champs
Invita le roi de ville
Sans chichis, près de l'étang
En un lieu des plus tranquille
Exempt de tout falbala
De manière fort rustique
Mais au niveau du tralala
Il fut piqué par une tique
Ouille ouille ouille
S'écrie le snob vivement
Qu'est ce donc qui me chatouille?
On m'a mordu le fondement !
Je vais vous frotter la morsure
Avec des feuilles de plantain
Mais gouttez cette nourriture
Bien relevée de brins de thym
Personne ne viendra nous la prendre
Vous pourrez tout à votre guise
Digérer comme bon vous semble
La paix vous est toute acquise!
Sachez qu'en toute circonstance
Rien ne sert de se vanter
Chacun dans son existence
Juste à sa place doit rester
"Grisette et Rougette" de Colette du blog : "En toute simplicité" :
Petite souris grise eut la hardiesse de prendre un tout petit grain tombé de sous le nid de la vieille poule rousse, qui de sa suffisance, y alla de son bruyant cot ! cot ! cot ! Ce qui mit tout le poulailler en alerte. Les autres volailles, en effervescence, battirent des ailes, reprenant en chœur la même ritournelle, de ce bavardage inutile.
Pendant ce branle-bas de combat, la courageuse Grisette, par son discret passage, profita à plein bord du plaisir d’avaler moult grains, jetés sur le pavé. Audacieusement de son i … i … i … salua respectueusement la Rougette et toute la compagnie, en partance de ce lieu.
Plus du tout volubile, la vieille poule rousse regagna son perchoir suivi de près de ses congénères aphones.
"Le logis perdu" de Livia du blog : "Livia augustae"
(Inspiré très librement de la fable de Jean de La fontaine « Le chat, la belette et le petit lapin »)
Imaginons qu’un jour, comme Jeannot lapin,
Sortis pour aller nous promener,
En laissant l’huis, par inadvertance ouvert.
Nous rentrions le soir venu
Fourbus et affamés,
Pour trouver céans des importuns,
Aussi sournois et rusés que la belette de Jean,
Ne voulant point, rendre le logis !
Sachant bien qu’aujourd’hui
En toutes circonstances
Jamais justice n’est rendu en âme et conscience.
Que l’on donne toujours raison
Aux plus indélicats !
Que pourrions-nous faire alors ?
Aller chez Gripeminaud cet hypocrite
Pour nous faire dévorer ?
Ou combattre avec vaillance
Et reprendre de force notre logis ?
Ce dernier point mérite d'être étudié !