Les participations au Café Thé n° 158 - Le mystérieux galion...
Pour ce 158ème Café Thé, je vous ai proposé de broder autour de cette photo d'un galion aperçu début mai au large de Lacanau (proposition de Manou, suite à mon article : "Le mystérieux galion").
Vous pouviez nous raconter ce que vous inspire cette photo, répondre aux questions que je me posais (Que faisait-il là, au large de Lacanau ? D'où venait-il ? Où allait-il, toutes voiles dehors ? Qui était-il ?), nous parler d'un voyage en bateau, réel ou fictif ou bien nous présenter un moyen de navigation que vous appréciez.
Les consignes étaient : Ecrivez, fabulez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...
Vous êtes 7 à avoir participé (Jill Bill, Renée, Vagamonde, Rose, Jean-Luc, Livia et Colette)
et je vous en remercie.
Bravo à tous et toutes !
Voici les 7 participations :
"Le galion" de Jill Bill du blog "Melting-pot"
L à, au large
E t sorti d'un autre temps
G alion en vue
A vec ses trois mâts
L es voiles dehors, I l vogue sur l'onde paisible O ù va t-il, d'où vient-il... N ul ne le sait... !?
Depuis la plage
On se pose des questions
Sur cet ancien navire de commerce
Armé, le disait-on...
Quand un passé ressurgi
On se remémore d'anciens capitaines
Corsaires
Surcouf, Jean Bart, Robert Delacre...
Bon vent, bonne route le galion !
"Brigitte et le galion" de Renée du blog : "Envie de" :
Allongée dans un transat sur sa terrasse Brigitte, s’est assoupie. L’album photo de famille qu’elle venait de consulter pour se remémorer son aïeul, marin au long court, qui la faisait rêver enfant, est encore posé ouvert sur ses genoux.
Est-ce l’odeur des agrumes et cette petite brise qui la caresse doucement qui lui donne l’impression de voir ce bateau au loin ? Où est-ce les récits mille fois entendus lors des veillées qui lui offrent ce spectacle ?
Nul ne sait mais, elle le voit comme si, elle était sur la grève à attendre cet arrière, arrière arrière grand-père quelque peu flibustier sur les bords, qu’elle aime autant que si elle l’avait connu.
Elle peut même, sans effort décrire et détailler son visage buriné par le soleil, fendu d’un large sourire, de retrouver enfin la terre ferme après de si longs mois d’absence.
Soudain, un grattement insistant sur sa main trouble son repos, son chat tiraillé par la faim vient de la ramener brutalement dans notre époque….
Zut elle avait oublié de lui faire son assiette !
"Les bateaux" de Vagamonde du blog "Vagamonde bis" :
Lors de ce même séjour, j'ai emprunté un bateau à fond de verre pour observer les fonds marins dans la réserve Cousteau.
Enfin le 2 juin 2023, lors d'une randonnée pédestre dans le Marais Poitevin, avec le groupe de randonneurs, nous avons traversé la Sèvre Niortaise par le biais d'un bateau à chaîne. Rien à voir évidemment avec le précédent mais malgré notre âge avancé, ça nous a bien amusés !
Je terminerai avec celui qui me fait rêver depuis toujours l'Hermione) et dont j'ai vu les débuts de la construction puisqu'il se situait dans ma région d'origine : la Charente-Maritime.
"La fleur..." de Jean-Luc du blog : "LindeparSylvieJL2" :
D’où venait-il, je ne sais pas, où il allait surement à la fête du golfe du Morbihan, et à partir du 7 juin il sera peut-être à l’Armada de Rouen
"Le mystérieux galion" de Livia du blog : "Livia augustae"
Un matin, un galion apparut au large de nos côtes, voguant toutes voiles dehors, et pourtant, on avait l'impression qu'il n'avançait pas, il avait l'air complètement immobile sur l'eau bleue, personne ne savait d'où il venait, ni où il allait, ni pourquoi il était là, on ne voyait pas âmes qui vivent à son bord.
Sur le rivage par contre il y avait une grande foule qui admirait le navire, les langues allaient bon train, on se perdait en conjectures plus farfelues les unes que les autres... Comme j'avais pas mal de boulot, je m'en allais.
La curiosité l'emportant, vers midi, je repassais par la plage, il y avait encore beaucoup de monde, car le galion était toujours là, immobile, à la même place, pourquoi n'avançait-il pas puisque ses voiles étaient gonflées par le vent qui soufflait pas mal ce jour-là, faisant voler le sable et secouant les arbres du bord de mer ? Mystère !
Serait-ce le galion du hollandais volant, dont la légende m'avait été contée un jour :
[…] Le plus célèbre des vaisseaux fantômes.
C'est à partir de 1790 que sa légende commence à se former, avec les récits de John Mcdonald... Mais c'est surtout en 1843 que la légende du Hollandais volant se forge, avec l'opéra du même nom, composé par Richard Wagner.
Selon la légende, le « hollandais » aurait été un capitaine talentueux mais orgueilleux. Il aurait parié avec Satan lui-même qu'il arriverait à guider sans encombre son navire, quel que soit le temps. Après avoir perdu contre Satan, le navire du hollandais est jeté contre les roches et ce dernier finit par couler. Comme punition, le hollandais aurait alors été transformé en fantôme et son navire condamné à errer sur les océans pour l'éternité. Le Hollandais volant était supposé attaquer par surprise, avec son équipage de revenants et de fantômes, les navires sur toutes les mers du globe. […]
Si c'était bien le vaisseau fantôme du Hollandais volant, que venait-il faire chez nous, et surtout qui venait-il attaquer ici en plein jour ? Il opérait d'habitude plutôt par nuit de tempête.
Lassée de regarder ce bateau immobile, je m'en allais vaquer à mes occupations, en me promettant de repasser plus tard, pour voir ce qu'il en était.
En fin d'après midi, la curiosité me tenaillant, je repassais par la plage, le galion était toujours là, immobile et ses voiles toujours gonflées !
Et puis, le temps changea brutalement, de gros nuages gris acier zébrés d'éclairs arrivèrent du fond de l'horizon poussé par le vent qui avait forci, nous avions de la peine à nous tenir debout sur le rivage, la mer grise elle aussi, se soulevait en grosse vagues, le galion tanguait à présent dangereusement, une vague énorme lui passa par dessus, il fut engloutit en un clin d'œil par les flots en fureur... les badauds restèrent encore un peu, mais la mer qui continuait à mugir en vagues déferlantes... restait déserte !
Comme il n'y avait plus rien à voir, la plage fut désertée à son tour, la foule rentra se mettre à l'abri de la pluie qui s'était mise à tomber drue.
Je m'attardais encore un petit moment, adossée au remblai, mais le galion avait bel et bien disparut, il avait sombré corps et biens !
Il voguait sans doute au fond de l'océan, attendant une occasion de refaire surface quelque part dans le temps...
"Le mystérieux galion" de Colette du blog : "En toute simplicité" :
Qu’est-ce que je fais là !
.
Les yeux mi-clos, « mi-ouverts »,
je vois, mais à peine.
Je suis complètement plongée dans un autre siècle :
(Entre le XVIe et le XVIIIe, je ne sais trop) !
De lourds canons résonnent à mes oreilles.
Dans ce galion, à voile, armé et rempli de richesses ;
la peur !
.
J’imagine pirates et corsaires.
Bandits et attaqueurs de navires.
« Ah ! Cette guerre de course » !
À l’étroit, sous le pont,
parmi les membres de l’équipage,
j’y suis entassée.
.
Qu’est-ce que je fais là !!!
C’est la nuit, tout est noir.
.
Possiblement que j’ai dû dormir un peu car,
c’est au petit matin, lorsqu’on se mit à tirer
des projectiles depuis la proue et la poupe
que je sursautai, bien assise devant la mer,
ce, dans ma chaise de parterre ;
mon livre d’histoire dans les mains.
.
C’est impressionnée par ce « Mystérieux galion »
que je vous rejoins au Café Thé.