Les participations au Café Thé n° 151 - moyen de locomotion (1/2)...
Pour ce 151ème Café Thé, je vous ai proposé de nous parler d'un moyen de locomotion qui vous a marqué(e) : cela peut être votre première voiture ou votre premier vélo, une trottinette ou un bateau
ou un tapis volant...
Les consignes étaient : Ecrivez, fabulez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...
Si vous êtes blogueur, ne publiez pas votre texte avant la parution des participations (le 2 décembre 2022)
Logo créé par Renée du blog "Envie de"
Vous êtes 14 à avoir participé (Jill Bill, Jean-Luc, Marie-Hélène, Rose, Renée, Cricket, Jo, Vagamonde, Eglantine, ABC, Gisèle, Livia, Colette et Céline).
et je vous en remercie.
Bravo à tous et toutes !
Voici les 7 premières participations. Demain, je publierai les 7 autres.
"La trottinette en bois" de Jill Bill du blog "Melting-pot" :
Ayant des cousins plus âgés, plus aisés,
Ma mère héritait de sa soeur
Vêtements et autres jouets...
Je me souviens d'une trottinette en bois...
T ant qu'on recevait, ceci, cela,
R ien a débourser
O n s'en trouvait bien aise chez moi
T oujours à faire des économies
T out est bon à prendre, même un sou
I l faut avoir connu la guerre, me disait-on
N azisme oblige...
E t je me contentais de choses déjà portées,
T oute une garde-robes,
T el ou tel jeu ou jouet
E nfant d'une certaine époque, point de rébellion...
"Mes voitures" de Jean-Luc du blog : "LindeparSylvieJL2" :
En fouillant dans mes archives, j’ai retrouvé, je crois la première que j’ai conduit en l’an…..
Mais je tenais ma droite :
Et sinon une originale que j’ai vu aux îles Galapagos :
"Le caca" de Marie-Hélène du blog : "Marinade d'histoires" :
Hier, alors que je garais ma Fiat Punto dans l’un des superbes *U de Royan, mon cœur fit un bond en voyant un « caca », sagement rangé, deux places plus loin que moi.
Des lustres que je n’avais plus vu l’un de ces excréments devenus aussi rares aujourd’hui que des pierres précieuses !
Je vous entends déjà protester en me lisant : Une crotte, un étron, une bouse, une infâme déjection, c’est ça qui fait bondir ton cœur ? Mais non, je ne suis pas si folle, rassurez-vous.
« Le caca » c’est le nom que je donnais à l’Ami 8 de mon père, cette disgracieuse petite Citroën qu’il utilisait pour aller à la chasse, et où s’entassaient les bagages, deux setters anglais, un fusil, trois gibecières, deux paires de bottes en caoutchouc, un piquenique et moi, accessoirement.
Coincée sur la banquette arrière entre un sac de week-end et un panier de victuailles, je reniflais à plein nez l’odeur du skaï, du chien mouillé, du grillon charentais et des Gauloises sans filtres. Un mélange si particulier que si je le respirais à nouveau, je serais à coup sûr propulsée dans les entrailles de la Citroën de mes dix ans : cette Ami malodorante au physique ingrat, avec ses sourcils froncés, son regard de grenouille et sa crête de coq à l’arrière.
Au rythme de la Petite fleur de Sidney Bechet, la bagnole brinquebalante bondissait sur les routes de campagne, toutes vitres ouvertes, laissant échapper éclats de saxophone et volutes bleues…
Et la revoilà aujourd’hui, sa cousine, perdue dans ces années de crise, elle qui n’avait connu que les « Trente glorieuses »
Ma Fiat Punto me semblait bien fade tout à coup face à l’audace de sa silhouette : quel caractère avec ces sourcils froncés ! Innovant ce regard de grenouille et un vrai trait de génie cette crête de coq à l’arrière, digne de l’inventivité d’un St Laurent ou d’un Christian Dior !
Je descendis de mon insignifiante voiture et m’approchai timidement du merveilleux « caca ». Si l’une des vitres était entrouverte, peut-être pourrais-je retrouver l’odeur… au moins celle de la banquette de skaï, à défaut du mélange subtil d’antan.
Elle était là, à portée de main, j’allais pouvoir effleurer sa tôle d’un blanc douteux et vérifier ses ouvertures, quand tout à coup… Elle disparut comme elle était apparue, dans le tunnel du passé.
*Une particularité intéressante de l’architecture du Front de Mer de Royan est la présence de petits bâtiments perpendiculaires à l’axe principal et qui forment les "U" ouverts sur la mer et dans lesquels on trouve des boutiques et des places de parking.
"Ma première voiture" de Rose du blog : "Golondrina63" :
16 ans en vacances chez maman je dois retourner en Suisse allemande afin de réintégrer le couvant ou je suis placée comme employée. Maman a gagné un vol Genève-Zurich avec Swissair dont elle ne pouvait profiter. Ni une ni deux mis à mon nom, ce sera mon vol d'inauguration.
On est en 1970-71, en février 70, un attentat à la bombe placée dans la soute d’un vol Zurich-Tel-Aviv explosait en plein vol. L’avion a fini par s’écraser Würenlingen (AG). L’attaque a fait près de 50 morts.
Autant vous dire que je n'étais pas rassurée mais, quand même bien excitée. Dernières recommandations, n'adresse pas la parole a des inconnus n'accepte rien, même pas un bonbon. Ta tante t'attend à l'arrivée et te conduiras à bon port.
.-Je compte sur toi.
.-Oui maman....
Dans l'avion je suis placée sur un siège couloir à côté d'une dame vers le hublot, pour la vue c'est râpé. De l'autre côté de la rangée 2 hommes type bien basanés. L'avion décolle je n'en mène pas large mais, fais la fière. Rapidement les voyant s'éteigne l'hôtesse passe avec le chocolat de rigueur. Je me sens mieux détendue même.
Les hommes allument une cigarette et m'en propose, je n'ose pas trop mais, en ai tellement envie que je fini par accepter. . Le filtre est doré et le cylindre est de couleur sable, je n'ose pas l'allumer j'ai peur qu'elle ne soit droguée, comme maman m'en avait mis en garde. Elle va se nicher dans mon sac en attendant l'occasion, de plus je ne dois pas sentir cigarette tant j'ai peur des engueulades de ma tante voir, de la mère supérieure.
Il est vrai que j'avais été chopée avec une cigarette piquée à ma mère et que je l'avais sentie passé ! (J'avais commencé à fumer à 14 ans en cachette au cycle d'orientation avec les copains)
La dame ne dit pas grand-chose mais les hommes se montrent courtois, sans plus.
30 minutes plus tard nous sommes à Zurich, le vol c'est très passé je suis enchantée et ne rêve que de revoler au plus vite.
Cela n'arrivera pour la 2ème fois qu'à mes 20 ans de Marseille pour la Grèce où je partais vivre.
S'ensuivront beaucoup de voyages, pour le travail ou le plaisir. Mais celui-ci est resté graver, j'y repense avec émotion et gloussement face, à ma naïveté de l'époque.
"Oh mon bateau !" de Cricket du blog : "Chez Cricket"
Je ne sais plus son nom mais il était vigoureux et fort, bravant les vents, la pluie, les vagues.
Nous y rentrions à 5, plus le chien ! Important notre toutou ! Notre teckel brun et marron à poils ras, Samy.
Malgré le petit espace. Pour être heureux, nul besoin d'un palace !
Chaque week-end ou presque et à chaque vacances nous embarquions sur ce petit voilier pour nous aérer et nous dépayser.
Mes parents firent même le tour de Corse et la traversée Corse -Côte d'Azur avec lui.
Nous avons navigué, gîté, mis les voiles et le Spi sur ce petit Aloa de 7,5 mètres qui nous a tous unis.
Quelques épisodes restent forts en ma mémoire :
- Les pêches miraculeuses dans une eau limpide dans laquelle je voyais le poisson au bout de ma ligne depuis le bateau,
- Un poulpe accroché à mon mollet au bord de l'eau,
- Des huîtres plates et oursins pris et mangés dans une crique à la fois paradisiaque et démoniaque, car elle nous a bloqués avec de fortes vagues nous imposant d'attendre pour ressortir à nouveau sans danger,
- Mon chien, Samy, que nous avions laissé à 500 mètres sur le bateau, qui ne put attendre et que nous avons vu sauter et nager pour nous rejoindre, la queue tournicotant, dans l'eau.
- Ma petite sœur qui nous fit peur en se prenant la bôme sur la tête alors que nous étions loin de tout. Heureusement plus de peur que de mal !
Mon père avait installé un pilote automatique afin de simplifier la conduite, de nuit notamment.
Toujours quelqu'un debout, bien évidemment, mais cela simplifiait malgré tout un peu la conduite du bateau.
Il y a quelques années mon beau père nous a offert, avec lui, une croisière. Certes, ce fut très agréable mais tellement différent ! Tellement d'apparats, de luxe, d'urgence dans les visites, loin de la simplicité d'une balade en voilier durant laquelle on ressent les éléments, on se laisse porter par les vagues, on essaie de prendre le meilleur cap afin d'avancer au mieux.
On prie néanmoins pour que le vent ne stoppe pas et que l'on ne soit pas au point mort au milieu de l'eau... Le moteur : dernière solution. Déclenché normalement uniquement pour l'entrée au port : Il n'est que le parachute de ce mode de navigation.
"Un rêve..." de Jo du blog : "De tout et de rien" :