Les participations au Café Thé n° 104 - De jolies fleurs...
Pour ce 104ème Café Thé, je vous ai proposé de broder autour de cette photo de jolies fleurs prises en 2006 au Vietnam.
de nous parler de vos fleurs préférées, de bouquets reçus,
ou bien de merveilles offertes par Dame Nature...
.
Les consignes étaient : Ecrivez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...
Si vous êtes blogueur, ne publiez pas votre texte avant la parution des participations (le 2 janvier 2019)
Vous êtes 7 à avoir participé ( Jill Bill, Laura, Rose, Renée, Livia, Vagamonde et Céline)
et je vous en remercie.
Voici les 7 participations :
"La fleuriste des champs" de Jill Bill du blog : "Melting-pot" :
Flore, un prénom parfumé,
Fleuriste, malgré la conjoncture,
Vend du « tableau » coloré
Un bouquet l'est, oeuvre de la nature...
Sa boutique sur les Champs
Comme celle d'un confiseur à Pâques
Fait envie, envie, envie...
Et le chaland,
A la bonne heure m'sieur Jacques,
Se laisse séduire, ô oui...
C'est pour ma femme
Dit-il tendrement ainsi...
Elle aime les roses, mais pas que...
Et m'sieur Jacques
Repart avec des oiseaux de paradis
Pour madame...
Flore, un prénom parfumé,
Exerce un bien beau métier...
Sa boutique est une peinture
Un jardin à la Monet
Et contre quelque monnaie
Une pièce aura son enjolivure…
Et même si elles sont périssables
Comme dit la chanson
Les fleurs, allons bon,
Ca est de l'été en hiver sur la table...
Au plaisir
M'sieur Jacques
Qui n'attendra pas Pâques...
Pour y revenir...
Ce matin, alors que j'allais rentrer au marché, le fleuriste m'a montré ses jolis dahlias sachant que quand il en avait je lui en prenais. Même si je n'avais pas l'intention de prendre des fleurs, je lui ai dit que je repasserais après mes courses dans le marché. Et c'est que j'ai fait et je me suis retrouvé avec un énorme bouquet non seulement de dahlias roses, rouges et blancs mais aussi des petites fleurs mauves dont je ne connais pas le nom, des tournesols (parce que j'adore l'idée de ces fleurs qui se tournent vers le soleil) et des roses rouges. Je signale aux français qui sont je crois, majoritaires à venir me lire: - qu'il y a peu de fleuristes- boutiques tels qu'on a en France. Le plus souvent, ils sont comme le mien, en plein air(climat oblige), à l'entrée des marchés souvent. Ni le fleuriste, ni l'étal ne paient de mine. Il y a même des jours où les fleurs font pitié car les fleurs ont souvent fait une longue route jusque là et qu'elles ont chaud. - qu'il trouverait le prix de cet énorme bouquet ridiculement bas malgré l'aspect peu engageant du fleuriste et de son étal. Mais je l'aime beaucoup ce fleuriste... car même s'il ne comprend pas toujours ce que je lui ai dit, il sait que j'adore les dahlias..... entre autres choses. Et j'aime ses bouquets car s'ils ne sont pas joliment emballés (juste un film transparent) et ficelés (quelquefois une simple ficelle), ils sont diversifiés, colorés, abondants. Beaux. Ce fleuriste et ses bouquets font partie de ces choses qui me font aimer le Maroc.
Ce matin, parmi mes tâches ménagères (je n'ai pas pu me résoudre à prendre une bonne ou même une femme de ménage comme il est d'usage ici), j'ai changé l'eau de mes fleurs. Elles tiennent le coup malgré la chaleur persistante. Ce sont les dahlias (les blancs étaient déjà bien avancés quand je les ai achetés) qui souffrent le plus. En France, ce sont des fleurs d'automne mais comme souvent l'automne ressemble à un été indien (ici plus encore), ma grand-mère les mettait la nuit dans sa grange où il faisait frais pour qu'ils durent plus longtemps.
Je n'ai pas besoin de fermer les yeux pour que les images(et les mots) d'elle surgissent comme ça en flash.
Et les dahlias ont déclenché une avalanche d'images.
Elle vivait dans une petite maison de pierre qui donnait de l'humidité l'hiver et de la fraîcheur l'été.
Sa maison était accoudée à une colline qui accentuait l'humidité et l'été, parmi les pierres et les feuillages, se baladaient des vipères.
Celles-ci poussaient parfois jusqu'au petit jardinet devant la maison.
Un jour que je criais (comme la fille des villes que je suis à l'origine) en en voyant une, elle arriva avec sa canne (elle avait deux hanches artificielles depuis très longtemps) qu'elle abattit d'un coup sec et sans hésitation sur la bête rampante, la tuant net.
J'étais si étonnée de voir ma grand-mère si douce, si pacifique faire ça.
Mais même si elle était née à Montmartre (qui à l’époque ressemblait peut-être plus à un village), elle vivait, seule, à la campagne, depuis longtemps.
J’ai passé mes premières vacances chez elle alors que j’étais une jeune adolescente.
J’avais pris le train avec mon vélo pour pouvoir aller à la ville voisine à 6 km de là.
Je dormais dans l’ancienne chambre de mon oncle et c’est là, dans son armoire, que j’ai découverts des SAS et que j’en ai lus pour la première (et dernière) fois.
Je ne sais pas si beaucoup de jeunes filles ont lu des SAS…
J’ai gardé le goût des polars.
Au- dessus de moi, il y avait le faux grenier où les pas de différentes bêtes m’empêchaient de m’endormir.
Sans compter les bruits du dehors comme les cris des chouettes.
Le silence de la campagne est très déroutant pour une citadine…
Ma grand-mère n’avait ni eau chaude, ni douche ou baignoire jusqu’à très récemment.
Les WC étaient un trou dans la grange où les vipères se baladaient de temps en temps….
Il y a quelques années, elle s’est fait installer un chauffe-eau, un sanibroyeur et un dispositif de douche rudimentaire. Elle était si heureuse. Mais elle n’en a pas profité bien longtemps de cette douche car ça exigeait une gymnastique qu’elle ne pouvait plus faire.
Mais ne croyez pas que les gens qui n’ont pas de douche sont sales. Moi-même, j’ai vécu mes 20 premières années sans et je me lavais tous les matins de la tête au pied et au début même en chauffant l’eau dans une casserole.
Ma grand-mère elle sentait l’eau de toilette au chèvrefeuille, le même chèvrefeuille qu’elle avait dans son jardin, la même eau toilette que j’affectionne. C’est curieux comme cette eau de toilette fraîche garde le parfum enivrant de la fleur.
Il y avait aussi des lilas dans le jardin. On en coupait parfois pour ramener en ville mais ils dépérissent vite une fois coupés et ont un parfum si capiteux qu’ils s’accommodent mal avec les odeurs culinaires dans une salle à manger.
J’ai plus de souvenirs de parfums que de saveurs car elle n’aimait pas faire à manger, se contentant de faire le strict minimum.
Les dernières années où elle était chez elle, quand nous venions la voir, nous achetions à manger sur la route et mon mari nous faisait à manger(il adore ça) pendant que je racontais par le menu à ma grand-mère le départ de la maison, la route et toutes les dernières nouvelles depuis notre dernière conversation téléphonique.
"Rose" de Rose du blog "Golondrina63" :
Chausser mes vieilles bottes
Humer de bon matin
L'air frais
Quoi de plus merveilleux
Un tout petit lopin de jardin
Décembre est régalant
Cette année
Quelques pensées
En souvenir de toi Maman
Qui les aimait tant
Une regard sur le toit du monde
Le tour est joué
Oui papa
Tu m'as appris à aimer la terre
Chaque jour
Une fleur, un nuage , une herbe , un oiseau
C'est le bonheur
Comme cette rose
D'hiver
Luttant contre vent et espoir
Oui entre la rose et la pensée
Un jardin aimé ne peut nous tromper ...
Rose je suis née 😜pour égayer les allées de vos pensées
"Dans notre jardin" de Renée du blog : "Envie de" :
Plus de 40° à l’ombre pourtant tu es là éblouissant de beauté.
Ton tronc imposant pour ta petite taille étonne
Tu te joues de la sécheresse que tu sais braver
Mais rien n’altère la magie que tu donnes
En saison tes fleurs délicates
Offrent des nuances de rose
Qui dans le soleil éclatent
C’est un spectacle grandiose
Tombée sous ton charme au premier regard
Ce fut un plaisir chaque matin
A bien des égards
De t’admirer dans notre jardin
"Des fleurs pour toi" de Livia du blog : "Livia augustae" :
Ce bouquet pour toi...
J'ai cueilli des lys,
Des lys purs et lumineux comme l'aube.
Pour toi !
J'ai cueilli des dahlias ,
Des dahlias lourds et majestueux comme le soleil,
Pour toi !
J'ai cueilli aussi des violettes,
Des violettes parfumées et timides comme le printemps.
Pour toi !
J'ai cueilli encore des glaïeuls,
Des glaïeuls rouges et palpitants comme ton cœur.
Pour toi !
Et j'en ai fait un bouquet, comme tu les aimais.
Et sur ta tombe encore humide de rosée,
Je l'ai posé doucement, très doucement
Pour ne pas t'éveiller.
"J'aime les fleurs" de Vagamonde du blog : "Vagamonde" :
J'aime les fleurs, que ce soit dans mon propre jardin ou bien lors de promenades à vélo ou bien encore lors de
voyages ou escapades, j'aime les admirer, les sentir et les photographier.
"Mon bouquet de fleurs irréelles" de Céline du blog : "Aquarellement vôtre