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Un magnifique livre : "L'art de perdre" d''Alice Zeniter ...

25 Juillet 2018 , Rédigé par ecureuilbleu Publié dans #Lire

J'avais eu un avis mitigé sur le premier roman que j'avais lu d'Alice Zeniter "Juste avant l'oubli". J'ai tout de même eu envie de découvrir "L'art de perdre";

Et j'ai bien fait !

Voici un magnifique livre, un grand roman qui me marquera.

 

Informations pratiques : paru en 2017 aux éditions Flammarion. 506 pages. Prix Goncourt des lycéens 2017, Prix littéraire du Monde 2017, 

 

 

L'auteur : Alice Zeniter est née en 1986. Dramaturge et metteuse en scène elle a déjà publié romans "Sombre dimanche", "La closerie des lilas", "Juste avant l'oubli".

 

 

 

La 4ème de couverture :

L'Algérie dont est originaire sa famille n'a longtemps été pour Naïma qu'une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ?

Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu'elle ait pu lui demander pourquoi l'Histoire avait fait de lui un « harki ». Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l'été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l'Algérie de son enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ?

Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter raconte le destin, entre la France et l'Algérie, des générations successives d'une famille prisonnière d'un passé tenace. Mais ce livre est aussi un grand roman sur la liberté d'être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou sociales.

 

 

Mon ressenti :

Ce roman historique retrace une saga familiale sur trois générations. C'est Naïma, immigrée de 3ème génération, fille d'Hamid et petite-fille d'Ali, qui tente de reconstruire le passé de sa famille, cherchant à savoir ce qu'a vraiment fait son grand-père pendant la guerre d'Algérie.

 

Nous découvrons d'abord Ali, le patriarche qui vit en Algérie, sur une montagne en Kabylie, avec ses deux frères, Djamel et Hamza. La récupération d'un pressoir emporté par les eaux, va lui permettre d'entreprendre et de s'enrichir. Il en fait profiter son entourage : frères, cousins, amis et le village tout entier.

Plus tard il combattra en Europe, dans l'armée française pendant la seconde guerre mondiale, puis il deviendra vice-président de l'Association des anciens combattants à Palestro. Il épouse Yema, 14 ans qui lui donnera de nombreux enfants : Hamid, Dalila, Kader, Akli, Claude, Hacène, Karima, Mohamed, Fatiha, Salim...

Mais dès novembre 1954, le FLN incite les Algériens à lutter pour retrouver leur indépendance et se soulever contre l'armée Française. 

Au fil des ans la guerre civile, les attentats, les massacres s'amplifient. Ali est plus proche des Français que des rebelles.

Ali et sa famille s'embarquent pour la France en 1962. Ils seront parqués dans différents camps de harkis, dans des conditions très difficiles, rejetés par les Français et rejetés parles Algériens..

Hamid, le fils aîné d'Ali,  rêve de se mêler aux Français, et s'intégrera : études studieuses, mariage avec Clarisse, Française de souche.

 

J'ai aimé découvrir l'Algérie d'autrefois et je me suis attachée aux personnages principaux : Ali, Hamid, Naïma mais aussi à leurs proches.

Les harkis ont servi la France, se sont battus pour elle, et n'ont pas reçu grand chose en retour.

Le récit est bien construit. Le roman est prenant et émouvant. Plusieurs passages m'ont fait pleurer.

 

 

Quelques extraits :

- Je voulais tout vous donner mais je ne suis plus sûr de rien. Peut-être que nous serons tous morts demain. Peut- être que ces arbres brûleront avant que j'aie réalisé ce qui se passe. Ce qui est écrit nous est étranger et le bonheur nous tombe dessus ou nous fuit sans que l'on sache comment ni pourquoi, on ne saura jamais, autant chercher les racines du brouillard. 

Quand tu dors, tu oublies tous tes soucis, a toujours dit Ali à ses fils pour les obliger à aller se coucher, c'est une chance merveilleuse et ça ne dure que quelques heures, alors profite.

 

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E
Ces Harkis souffrent toujours de cette histoire, et je comprends que Naïma cherche à comprendre.
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E
C'est un tès grand roman !
Q
Merci pour cette présentation... je note ce livre.<br /> Bisous et douce journée.
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E
C'est un magnifique livre...
F
Je viens de le lire; j'ai bien aimé sauf la dernière partie . Un livre très prenant et émouvant. <br /> Bise
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É
La partie où Naïma part en Algérie ? Bonne journée et bisous
M
Oui, un grand roman salué justement par un prix....À été en bonne place pour le Goncourt dernier, mais...Ravie qu'il t'est plu ! Bonne continuation !
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É
Oui c'est un très grand roman...
K
merci pour ton ressenti ! biz
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C
Très bien présenté et j'♥ ton ressenti, Brigitte ! Bonne toute fin de ce jour ! Bisous♥
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C
c'est un grand pan d'histoire mais ce livre ne m'inspire pas trop pour le moment. L'essentiel est que tu te sois laissée emporter et que tu aies passé un bon moment et appris beaucoup. Bisous
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É
Bonjour Cathy. C'est un très grand roman... Bisous
E
Merci pour ce resumé, il me donne l envie de lire ce roman. Je note dans ma liste "bibliothèque"déjá fort longue. A bientot bises ely
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É
Merci Ely et bonne journée !
R
merci de le signaler bisous bisosu
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R
What a fabulous ending quote from this novel! Thank you for your heartfelt review. Friendship
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É
It is a very good novel
C
bonjour<br /> je ne connais pas ce livre mais l'histoire des harkis oui, dans le midi il y en a beaucoup, du moins en avait car la première génération a presque disparu avec l'âge.
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É
Il y a eu un camp à Rivesaltes, un autre à Bias notamment. Bisous
J
J ai beaucoup aimé. ..
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M
Ce livre semble superbe, merci pour ce beau partage! Bise, bon mercredi tout doux!
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F
"va où, tu veux, mais n'oublie jamais d'où tu viens....."<br /> comme d'habitude ton ressenti, donne envie de lire ce livre...<br /> bisous<br /> françoise80
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É
Merci Françoise et bonne journée. Bisous
A
L'art de perdre... L'ART... bravo! Moi qui ai beaucoup perdu, je n'ai pas le courage d'appeler le fait de perdre un ART! Mais réflexion faite, c'est admirable de sot*ïcisme! Bises bel Ecureuil, Gisèle
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É
Bonne journée, Gisèle et bisous
M
Ayant une haute pile de livres qui atgendent que je les lise je ne lis plus les critiques de li res sur les blogs. Bisous
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D
sujet intéressant mais j'aurais préféré l'art de gagner
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C
je connais cette histoire <br /> mais livre pas encore lu <br /> bonne semaine ! <br /> bisous
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D
Un livre que je devrais aimer, la recherche de ses racines est si importante.<br /> Merci pour ton ressenti.<br /> Très belle journée, bises
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M
Je ne l'ai pas encore lu mais il est au programme ! De toute façon en ce moment avec les petits je ne lis pas beaucoup... merci pour ton ressenti. Bisous
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É
Tu as bien raison de profiter de leur présence. Bonne journée et bisous
L
merci pour ce partage et ton ressenti-<br /> belle journée-
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P
Merci pour ce partage qui incontestablement t'a emballée.<br /> Bise et bonne journée
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M
Un roman qui m’a ravie aussi. On y découvre si bien l’Algérie et le vieil Ali est si attachant ! Et dire que je n’ai pas encore écrit mon ressenti au sujet de ce livre lu il y a quelques mois. Quelque chose m’en empêche et je ne sais pas quoi. Mais peut-être m’as-tu donné le courage de faire le pas...
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É
Bonjour Mimi. Je serais ravie de lire ton ressenti. Bonne journée
R
Un titre qui en dit long ...:)<br /> Bonne journée Brigitte :)
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