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Une bonne nouvelle par jour -          le blog d'écureuil bleu

Les résultats du Café Thé n° 66 - Souvenirs d'école...

1 Novembre 2015 , Rédigé par ecureuilbleu Publié dans #Caféter

Pour ce 66ème Café Thé, je vous ai proposé un thème sur la rentrée scolaire : racontez-nous un souvenir d'école, à votre façon, en mots ou en images... Vous pouvez l'avoir vécu en tant qu'élève, parent ou enseignant...

 

Les consignes étaient : Ecrivez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez...

 

Vous êtes 9 à avoir participé et 45 à avoir voté.

 

Vos votes ont désigné comme gagnantes Martine du blog "Quai des rimes" et Laura du "blog de Laura Vanel-Coytte"  avec 14 voix chacune, suivies de près par Enriqueta (12 voix), puis Petite Jeanne et Ecureuil bleu (10 voix chacune), Jill Bill, Lady Marianne et Lionel (9 voix chacun) et M'Annette (8 voix).

 

Bravo aux gagnantes et à tous les participants et merci à tous ceux et celles qui ont voté !

 
1ère ex-aequo) Martine du blog "Quai des rimes" :

Après que nous ayons récité comme chaque matin le traditionnel « Notre père », l'institutrice s'assied sort de son cartable un paquet de copies. Elle les dépose sur son bureau et dit d'une voix froide : Je vais vous rendre vos rédactions « Racontez votre dernier Noël ». Comme à chaque fois, elle lit les écrits qui ont obtenu les meilleures notes. Après avoir lu 2 rédactions, elle me regarde d'un air hautain et sévère, s'empare de ma copie et débute sa lecture :

« Le jour commence à poindre derrière les persiennes de métal rouillé, Je reste quelques minutes blottie bien au chaud sous la couverture écossaise, j'hésite quelques instants à quitter cette douce quiétude et affronter la fraîcheur matinale de la pièce mais je me souviens que c'est Noël aujourd'hui. Que vais-je avoir cette année ? Impatiente de découvrir mon cadeau. Cela fait plusieurs jours que je résiste à la grande envie de fouiller les placards du petit appartement. Je me lève et me dirige pieds nus sur le plancher froid vers la salle à manger. Au pied du sapin, je repère très vite mon paquet. Une boîte bien rigide recouverte d'un joli papier cadeau vert sur lequel des pères-noël sont imprimés. Je dénoue avec soin le ruban rouge, enlève le papier et découvre un coffre en bois clair vernis. Que peut-il contenir ? Je l'ouvre religieusement et découvre .... un microscope noir et de nombreuses lamelles de verre. Je n'ose pas y croire, me frotte les yeux. Serait-ce un rêve, On m'a offert le microscope dont je rêve depuis longtemps. Je me retourne, Papa se tient là derrière moi, me regarde comme à chaque fois avec tendresse et fierté. Je me précipite dans ses bras, l'embrasse. Je pose le coffret sur la table de la salle à manger et je sors le microscope. Que vais-je pouvoir observer. Papa va chercher une épingle, la nettoie avec de l'alcool et se pique le doigt, il dépose une goutte sur une lamelle de verre, l'étale et la recouvre d'une seconde lamelle. Il place le tout sous l'optique du microscope et me demande de regarder. Tout est flou, je règle la molette et soudain apparaissent de nombreuses cellules rondes grises et transparentes. C'est magique et merveilleux. Je prends conscience à ce moment là que nous sommes constitués de cellules et que chacune d'entre elle porte la vie.

Je me souviendrai de ce matin la toute ma vie comme mon meilleur souvenir de Noël »

 

Après avoir terminé la lecture, l'institutrice se lève de son bureau ma copie à la main emprunte l'allée centrale entre les pupitres et se dirige vers moi, elle jette la copie sur mon bureau en éructant :

 

- "Mademoiselle, bien que cette rédaction soit très bien écrite et qu'il n'y ait aucune faute, vous aurez zéro car vous n'avez pas eu un microscope, vous avez menti par vanité"

 

- "Je ne mens pas j'ai bien eu un microscope, je peux l'amener pour vous le prouver".

 

- "Taisez vous immédiatement, vous devriez avoir honte, avouez que vous avez menti comment voulez vous que vos parents qui sont pauvres et qui ne peuvent payer votre scolarité puissent avoir les moyens de vous payer un microscope ? "

 

Cette dernière phrase me transperce comme une blessure. Je ne sais quoi répondre à cette injuste humiliation publique. Toutes mes camarades me regardent, certaines avec un cruel air moqueur. Je ne pourrai même pas amener le microscope de peur qu'on réclame à mes parents de payer. Je préfère passer pour une menteuse. J'ai honte. Je retiens mes larmes mais je ne baisserai pas les yeux, Papa doit être fière de moi.

 

1ère ex-aequo) Laura du "blog de Laura Vanel-Coytte":

L’école du rêve
 
"Vous me copierez deux cents fois cette phrase" dit le maître...
Qui réveilla  brutalement Cannelle en plein cœur de son rêve.
« Ca t’apprendra à rêver pendant que je parle ! »
« Le rêve est pour la nuit, la journée pour l’école. »
Se mit-elle à copier avec sa nature obéissante.
Mais sa nature fantasque repartit dans un rêve,
Réveil de son univers de phrases et de mots,
Mots dits, maudits soient les contraintes
De ma vie d’écolière qui me détourne
De ma chaude bibliothèque
Avec ses livres de voyages
Et ses recueils de poèmes.

 

3ème) Enriqueta du blog : "Les mots offerts comme destination de voyage" :

 

Dans le cartable du temps qui passe
 
Dans le cartable du temps qui passe
Retrouver la rentrée des classes
Mes deux premières meilleures amies
Le porte-plume et les copies
Les petits cahiers à carreaux
Et le début de tous mes mots
Peurs et angoisses par milliers
L’encre noire et les encriers
Ma blouse neuve et colorée
Les billes et les jeux effrénés
Naissance de ma timidité
La cour de récré ombragée
Et ma première maîtresse d’école
Que j’admirai comme une folle.
 
 

4ème ex-aequo) Petite Jeanne du blog : "Le blog de Petite Jeanne" :

 

A mon l'école, régnait une grande discipline. L'instituteur, Mr Coste était seul pour jusqu'à cinquante-deux élèves avec toutes les classes de primaire plus trois classes de fin d'études pour les élèves de douze à quatorze ans; Quatorze ans était l’âge minimum obligatoire. Ainsi, avec cinquante-deux élèves répartis en huit classes, Mr Coste avait un travail énorme et pour préparer et corriger le tout, il devait travailler beaucoup plus de quarante heures par semaine.
Il se faisait assister de sa femme pour surveiller les récréations, car très consciencieux, il profitait des récrés pour aider quelques élèves qui n'avaient pas bien compris ou surveiller ceux qui étaient punis. Car pour tenir tout ce petit monde, il était très sévère. Pleuvaient toutes sortes de punitions: -derrière le tableau -à genou derrière le tableau -les mains levées derrière le tableau... toutes sortes d'exercices suivant la faiblesse de l'élève, mais surtout des lignes: cinquante, cent, cinq cent et même mille lignes: oui, oui, je dis bien mille lignes. Il faut presque l'année pour finir une telle punition. C'était très rare mais il ne cédait pas et chaque semaine il fallait faire signer par les parents et par lui-même. Quelque fois, il annulait la fin mais pas avant d'avoir fait 70 ou 80% du travail. Pour ma part, ma plus grande punition a été: A toujours, je mettrais toujours un s. cinq cent fois. De toute ma vie, à toujours j'ai toujours mis un s. Il arrivait que les punitions soient injustes. Un jour il expliquait la chlorophylle et a demandé: « connaissez-vous des végétaux qui ne soient pas verts? » J'ai répondu: « oui! Chez moi il y a un arbre qui a les feuilles marron». Toute la classe c'est moquée de moi et j'ai reçu une grande punition car je ne connaissais pas le mot POURPRE, j'aurais dû dire: « il y a un noisetier pourpre. » 
 
 

4ème ex-aequo) Brigitte - Ecureuil bleu :

 

L'alerte incendie

Je devais avoir 6 ou 7 ans. Mon instituteur était aussi mon père. C'était une classe unique, dans un petit village de campagne, avec une trentaine d'élèves du cours préparatoire au certificat d'études.

Nous habitions juste au dessus des classes, mes parents, mon frère et ma soeur.

 

Un matin, le maître s'est levé brusquement et a dit : "Il y a le feu. Il faut évacuer les locaux. Rangez vous en rang par deux et sortez tranquillement de la classe. Nous allons nous protéger sous le préau".

J'ai obéi, et me suis rangée sagement, du moins dans la classe, mais dans l'entrée sur laquelle donnait l'escalier qui montait à notre appartement, j'ai voulu monter prévenir ma mère qui était là-haut.

"Ce n'est pas la peine, a dit le maître-mon père. Sors avec les autres !".

J'ai eu un moment de panique à l'idée qu'il ne voulait pas prévenir ma mère et qu'elle allait brûler.

Mon frère et ma soeur étaient en maternelle, dans la seconde classe unique et je ne m'inquiétais pas pour eux puisqu'ils évacuaient aussi les locaux.

"Maman, il y a le feu ! " ai-je crié.

Ma mère est apparue en souriant, en haut de l'escalier, et mon père lui a dit "C'est un exercice d'alerte incendie..."

 

6ème ex-aequo) Jill Bill du blog "Melting-pot" :

 
Au temps du banc...
 
Mais de mes années d'école
Je n'ai rien gardé 
Ce n'était que des paroles
Pour gâcher l'été...
 
L'aimer ou pas
On y passe tous et toutes
Restent les souvenirs
De classe, le banc, le tablier
Les amies, les punitions
Les devoirs, les leçons
Le temps de la récré
Ah ne plus rien retenir
Temps aimé sans aucun doute
Et à la cantine là le repas...
 
La punition, les cent lignes
Je n'osais lui dire à mère
Affaire
Trop indigne...
Le soir, sur l'oreiller,
Ni vue ni connue, en pyjama,
Lieu certes saugrenu,
Eh, eh
J'écrivais ne dois plus faire ceci cela... !
 
Ouf, pas de signature parentale
Ils n'en ont rien su
Quand ça me tombait d'ssus
J'évitais ainsi aussi la baffe, pas mal !
 
6ème ex-aequo) Lady Marianne du blog "Chienne de vie" :
 

Souvenirs de maternelle
Mettre des cailloux dans mes semelles
Pour jouer à la demoiselle
A la récré de manière informelle
Maman en mettait de façon occasionnelle
D'où venait ce cérémoniel ?
C'était imprimé dans ma petite cervelle
Je devais ressembler à une petite sauterelle
Avec ma meilleure copine cette gestuelle
Longtemps après je m'en rappelle
Les talons hauts je ne suis plus une inconditionnelle
De par mes affections en talon plat je chancelle
Du haut de mes trois ans coquetterie je décèle
Doux souvenirs qui m'interpellent

 

6ème ex-aequo) Lionel du blog "Les vieilles lettres" :

 

Cinq cents lignes

 

Je sais son nom, Bonin, cette vieille s-----e

Qui giflait les enfants au cours élémentaire,
Hurlant comme une folle et semant la terreur
Dans l’âme des petits ; qui pissaient dans leurs lits,
 
La nuit, de peur du lendemain et de ses cris.
Moi qui étais si sage et si plein de candeur
Qu’avais-je fait, grand dieu, pour braver sa colère ?
Empoignant mes cheveux et, galope, galope,
 
Les calottes pleuvaient, cavales sur mes joues.
« Cinq cents lignes, cinq cents ! Pour demain, entends-tu ! »
La tête me sonnait comme dans un beffroi,
À deux pas de chez moi, j’en sanglotais encor.
 
Dans le cahier ligné, crispé sur mon effort,
Je commençais ma peine, comptant avec effroi
Les pages qu’il faudrait et tout ce temps perdu
Et ma main douloureuse, et mes paupières floues.
 
Quand mon père est rentré au cœur de ce désastre
J’étais près de cinquante, il dit « Ca suffira ! »
Et fronçant le sourcil « Je t’accompagnerai,
Demain, on verra ça ! » Mon souvenir s’arrête
 
Au ciel de cet édit. Leur mains dessus nos têtes
Ils furent notre abri et sont morts désormais,
Parents qui nous juchaient si haut dedans leur bras
Que nos regrets, parfois, recherchent tel un astre.

 

 
9ème) M'Annette du blog "Scrap avec Annette" :
 
La rentrée
s'est faite en douceur.
Bien sûr, il y eut des pleurs,
Des "maman, reviens",
Pleurés au creux des mains,
des larmes déboulées
sur des joues dépitées,
des genoux écorchés,
des doudous égarés...
Et en fin de journée,
dans une main crispée,
un papier chiffonné:
"Demain pour le goûter,
les 6 ans de Salomé"

 

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D
bravo à toutes, pas beaucoup de souvenirs gais<br /> bises<br /> Domie
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P
Ah bon! j'ai gagné le droit de rejouer!!!<br /> Alors j'y vais...
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M
je pense qu'en janvier quand le projet 52 auquel je participe sera terminé, je me joindrais à thé café
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J
formidable participation... grand bravo à toutes
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L
Bravo à tous les participants
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N
Nous avons tous de superbes souvenirs. Bravo pour tous ces beaux témoignages.
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S
Bravo aux participantes très intéressant à lire.
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K
Bon souvenir ou pas, il en reste toujours quelque chose. <br /> Bravo pour toutes ces participations qui nous font faire un bond en arrière ... <br /> Bisous et bon dimanche Brigitte.
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Q
Le choix était bien difficile à faire...<br /> Bravo pour toutes ces participations. Bravo à Martine et à Laura pour cette première place.<br /> Bisous et douce journée.
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E
J'ai bien aimé toutes les participations et particulièrement celle de M'annette qui, pour moi, n'est absolument pas la dernière. Ma préférence globale va, de toute façon, aux participations sous forme de poésie, bien plus belles que la prose. Qu'on se le dise!
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C
45 votes ! ce sujet est décidément inaltérable et chacun se sent concerné par ces années de jeunesses qui marquent toute la vie... Bravo à tous les participants !!! Bisous
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L
Merci à toi de nous donner l'occasion d'écrire, toutes mes félicitations aux heureux gagnants. Bisous
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L
bravo à la gagnante-<br /> que de 6ème place !! lol<br /> bon dimanche- bizzz
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K
bravo tout le monde ! bonne journée
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L
Merci Brigitte pour cette super aventure et merci à tous ceux qui ont voté pour mon texte
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J
Bravo mesdames, c'était beau à lire tout ceci ! Bon dimanche à tous, bises
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M
tu es coquine tu veux tout savoir....mais c'est si loin....que les souvenirs sont enfouis....passe une belle journée
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