Les participations au Café Thé n° 172 - Qui a fait ça ?
Pour ce 172ème Café Thé,
je vous ai proposé de broder autour de cette photo, prise en juin à Andernos, dans le centre-ville, près de la Poste :
Vous pouviez nous raconter ce que vous inspire cette photo.
Qu'est-il arrivé à cette grille devant la Cave des vignobles Corporandy ?
Qui a façonné ce coeur et pourquoi ?
Pas de dénonciation mais laissez parler votre imagination...
Les consignes étaient : Ecrivez, fabulez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...
Si vous êtes blogueur, ne publiez pas votre texte avant la parution des participations (le 2 septembre 2024)
Vous êtes 5 à avoir participé (Jill Bill, Renée, Jean-Luc, Colette et Livia)
et je vous en remercie.
Bravo à tous et toutes !
Voici les 5 participations :
"Le fugueur..." de Jill Bill du blog "Melting-pot" :
Quoi, il s'est encore échappé
Gare au gorille...
Ses propriétaires n'en sont pas maîtres,
Qu'elle idée aussi d'adopter un « sauvage »
En rentrant d'Afrique...
Que voulez-vous, z'ont pas eu d'enfants
Alors, un singe, pouvait faire l'affaire
Tout petit habillé en gamin
Mignon et affectueux...
Adulte une autre paire de manches
A poil et belliqueux !!!
Il a encore fait du dégât
En tordant la grille comme un Hulk !!
Moui et z'avez vu comment, en forme de coeur...
Il doit avoir la maladie d'amour !
Pauvre m'dame Fossey
Là voilà hurlant comme la mère Michel
En quête de son gorille...
Dans le village c'est sauve qui peut !!!!!
Surtout le juge, il a déjà eu affaire à lui dit m'sieur Brassens...
Eh eh, qu'il retire sa robe ou change de métier, hi hi hi...
"La fuite" de Renée du blog : "Envie de"
"Le ou la pirate" de Jean-Luc du blog : "LindeparSylvieJL2" :
"Ce coeur" de Colette du blog : "En toute simplicité" :
"Tout est bien qui finit bien" de Livia
du blog : "Livia augustae" :
Il n’avait plus de domicile, il avait tout perdu, sa boîte avait fermé ses portes, il avait perdu son boulot, il avait bien essayé de surnager, il avait cherché et avait frappé à plusieurs portes, chez des personnes qu’il pensait être de ses amis, mais...rien, ils ne l’avaient pas aidé, sa maison était en vente et sa femme exaspérée l’avait quitté, il errait maintenant dans son costume Hugo Boss, sale et fripé, avec pour tout viatique son petit sac à dos et n’avait plus en poche que quelques pièces, son estomac faisait de drôles de gargouillis tant la faim le tenaillait, mais il ne savait pas faire la manche, il faudra qu’il ravale sa fierté s’il ne voulait pas crever comme un rat dans la rue.
Il passa devant le restaurant où jadis il avait sa table et dans lequel les garçons lui faisaient des courbettes, il lorgna les tables aux nappes blanches impeccables et chargées de plats fins et délicats et s’en alla l’échine courbée.
La nuit était tombée, fatigué par sa journée d’errance dans les rues, il s’installa dans un renfoncement et s’endormit, il rêvât qu’il s’attablait devant un foie gras, suivit d’un tournedos Rossini, quand un grand bruit le fit sursauter, c’était les grilles des Caves des vignobles en face qui avaient été complètement démolies, il entendit des voix qui chuchotaient. En se penchant il vit trois hommes cagoulés entrer par les grilles des caves des vignobles qu’ils avaient enfoncées, il rasaient les murs et s’attaquèrent à la porte dont ils firent sauter la serrure et s’infiltrèrent à l’intérieur, il trouva que les grilles défoncées ressemblaient à un coeur...
Il connaissait le propriétaire, mais que faire ? Son téléphone était HS, n’ayant pas pu payer son abonnement, il se glissa hors de son trou et se dirigea vers la place ou il avait repéré une cabine téléphonique, une des rares qui restait en espérant qu’elle fonctionne, il décida de sacrifier une de ses précieuses pièces et appela la police en signalant le vol qui était en train de se perpétrer dans la rue X.
Il retourna dans son renfoncement et attendit que la maréchaussée arrive en priant le ciel que les voleurs ne sachent pas qui les avait dénoncés.
Ce fut très rapide, ils arrivèrent en force cernèrent le bâtiment et quelques uns armés jusqu’aux dents se glissèrent à l’intérieur, après un long moment il vit les policiers sortir avec les trois hommes menottés qu’ils firent monter dans un panier à salade qui démarra en trombe, tandis qu’une Mercedes, s’arrêtait devant les grilles défoncées, et Monsieur X en descendit et alla parlement avec les policiers, il l’entendit demander qui les avait prévenu, les policiers lui répondirent que c’était un SDF, il voulut le voir pour le remercier, mais quand il se retourna, il resta stupéfait…
«Comment c’est vous Bernard ? Je ne rêve pas ! »
«Oui c’est bien moi, Monsieur X, je suis SDF depuis 1 mois, depuis que ma boîte a fermé car je n’ai pas retrouvé de boulot. »
Monsieur X, lui tendit la main, il passa un coup de fil et lui dit : « Venez avec moi Bernard, on va arranger cela.
Il le fit monter dans sa Mercedes et l’emmena à l’hôtel, ou il lui avait retenu une chambre, il lui commanda un dîner et lui promit de revenir le lendemain.
Il se dit qu’il rêvait, car Noël était passé depuis longtemps, il se pinça très fort, mais non il ne rêvait pas, il pourrait se laver et pour une nuit il dormirait dans un bon lit et mangerait à sa faim.
Mais le lendemain, Monsieur X revint comme il l’avait promis avec un costume et lui dit qu’il était engagé dans les Caves vinicoles, il avait besoin d’un directeur, l’ancien allait partir en retraite bientôt et malgré tous les CV qu’il avait reçu, il n’avait encore trouvé personne et comme il connaissait le CV de Bernard, il voulait l’engager et lui dit : «Vous pouvez rester encore ici ce soir, ils sont prévenus, je vous dis, à demain aux Caves !
Son calvaire allait prendre fin !
Quand Monsieur X s’en alla, il se laissa tomber sur le lit et pleura longuement…