Les participations au Café Thé n° 113 - Rentrée des classes...
Pour ce 113ème Café Thé, je vous ai proposé un thème d'actualité puisque ce 2 septembre c'était la rentrée scolaire : broder autour du thème de la rentrée des classes ,
partager avec nous une rentrée des classes qui vous a marqué(e), rentrée d'un enfant ou la vôtre...
Les consignes étaient : Ecrivez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...
Si vous êtes blogueur, ne publiez pas votre texte avant la parution des participations (le 1er octobre 2019)
Vous êtes 3 à avoir participé (Jill Bill, Laura et Rose)
et je vous en remercie.
Bravo à toutes !
Voici les 3 participations :
"Septembre 67..." de Jill Bill du blog "Melting-pot" :
Rentrée des classes, septembre 67
Adieu les primaires
Je passais en secondaire
Terminé la marelle et les sucettes... !
Certes, même école,
Mais autre monde, autre cartable, ah enfin...
Des professeurs remplacent l'institutrice unique
Je perds une camarade de classe
Petite larme et soupir
C'est la vie, on se console
Avec une nouvelle amie et drelin drelin
Vlà que resonne dans la cour la musique
De l'alignement des élèves en masse
Déjà on saute, on obéit, sans faillir... !
Je rejoins une classe, un banc,
Avec la titulaire faire connaissance,
Retenir ses nom et prénom,
Elle est jeune et jolie la professeur
Semble sympathique aussi,
Mais bon elle n'est pas là pour l'amusement
J'en ai conscience
Hélas que trop bien crénom
L'école c'est du labeur
Encore et encore pardi !
C'est long une année scolaire
C'est studieux apprendre et retenir les choses par coeur...
Vais-je être à la hauteur,
Moi qui n'aime que dessiner, c'est bien secondaire !!!
Depuis le le lycée et le harcèlement dont j' y ai été victime ,
> La rentrée des classes est devenue pour moi un cauchemar,
> sauf à la fac et en prepa
> Quand je ai été embauché au Maroc pour être professeur de français langue étrangère j' ai tellement stressé tout l' été et interiorisé l' échec qu' il est arrivé.
> Pour mon premier remplacement en tant que professeur documentaliste, j' ai échappé à la rentrée en commençant en janvier.
> Mais je n' ai eu cette chance qu' une deuxième fois
> Depuis que je travaille en lycée professionnel la charge mentale et physique des manuels à la rentrée m' accable encore plus
"Rentrée 1957" de Rose du blog : "Golondrina 63" :
Je me souviens
C'était en 1957
Une chance d'avoir une grande sœur
J'avais eu droit de connaître avec un peu d'avance la joie d'aller à l'école
C'était à pied que nous nous y rendions
Nos chaussures étaient cirés tous les matins
Certains venaient en sabots aussi
La priorité était d'être propre
Montrer nos mains à la maîtresse
D'ailleurs parfois elle vérifiait certains dessous
Je me souviens que certains garçons grugeaient en ne montrant que le pied qu'il prenait le temps de laver pour l'occasion
Nous avions des rituels:
Allumer le poêle vers le bureau de la maîtresse
Cette tâche n'était pas donnée à ceux qui venaient de loin
Balayer la classe
Nettoyer le tableau avec des boules de chiffons et aussi il fallait maintenir au propre les toilettes dans la cour
Les pantoufles rangées d 'la vieille étaient les bienvenues l'hiver , nous avions les pieds gelés dans la neige
A cette époque personne n'avait de voiture
Sauf: le boulanger, le boucher, le juge de paix , le pharmacien
La classe démarrait à 8h mais en hiver, nous respections le soleil, et pour cause pas d'électricité , la classe débutait avec la clarté du jour
La leçon de morale était écrite au tableau noir:
" vous devez respecter vos parents, il faut rendre service, il faut dire merci, il faut quitter son bonnet de laine en rentrant"
Et à la campagne
Sur l'écriteau de la classe nous pouvions lire"Ne gaspiller pas le pain"
Je me souviens, l'eau courante est arrivée en 1962
, avant nous allions chercher l'eau à la fontaine pour remplir le grand évier en zing pour se laver les mains
De 11 à 12 h certains allaient au catéchisme
D'autres allaient en étude
La Marelle, la corde à sauter,animaient la cour de récréation pendant que les garçons faisaient les fous et même parfois nous agaçaient
Au retour de la cour, certains garçons crachaient sur l'ardoise pour la nettoyer et l'essuyaient avec le pan de leur tablier gris
Nous appelions Madame ; Monsieur nos enseignants
L'école était obligatoire à 7 ans dans nos campagnes, il y avait 3 classes
Dès la lecture acquise, on sautait une division, j'en connais un qui disait toujours à la maîtresse qu'il avait mal aux cheveux quand il se doutait qu'il allait lire
Des leçons d’arithmétique, de français, composition , dictée, géographie , histoire , sciences et morale rythmaient notre semaine
Quelle joie cette première rentrée scolaire
Je m'en souviens comme si c'était hier ...