Les participations au Café Thé n° 127 - Dans la peau d'une femme ou d'un homme célèbre...
Pour ce 127ème Café Thé, je vous ai proposé de nous dire quelle femme ou quel homme célèbre vous auriez aimé être, et de nous raconter pourquoi.
Ce personnage peut être encore vivant, avoir existé ou être le héros d'un roman, d'un film ou d'un conte.
Parlez nous de lui, mettez-le en scène...
Les consignes étaient : Ecrivez, fabulez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...
Si vous êtes blogueur, ne publiez pas votre texte avant la parution des participations (le 2 décembre 2020)
Vous êtes 6 à avoir participé (Jill Bill, Rose, Vagamonde, Durgalola, Livia et Josette).
et je vous en remercie.
Bravo à tous et toutes !
Voici les 6 participations :
"Dans la peau de..." de Jill Bill du blog "Melting-pot" :
Tintin, évidemment une fois ! Pourquoi... ?
Jeune homme sans peur et sans reproche
Reporter globe-trotteur
Jusque sur la Lune marchant... !
Tout d'un éternel ado
Célibataire pas tenté
Libre comme le vent
Pur héros zéro défaut
Intelligent, imaginatif
Houppette roussâtre
Pantalons de golf
Pour compagnon, Milou, un Fox-terrier,
Ennemi du chat de Moulinsart... Grrrr !
Il habite au 26 rue du Labrador, à Bruxelles
Premier étage...
Influencé par le scoutisme
Tintin lutte contre le mal
Elucide trente-six mystères
Sauve des vies, au péril de la sienne...
Chez les Soviets, au Congo, en Amérique, au Chine, au Tibet,
Sur l'Ile Noire, à Sydney, au pays de l'or noir...
Ses amis dans la vie,
Une cantatrice, deux policiers,
Un professeur, un majordome, et...
Un fameux capitaine de marine, tonnerre de Brest,
Pipe en bouche,
Impulsif, colérique, porté sur le Whisky... !
Le décès de son papa, Georges Remi, dit Hergé,
Le laissa chez les Picaros, définitivement...
De Gaulle dit de lui un jour
« Il est mon seul rival international ! »
"Madame Ch..." de Rose du blog : "Golondrina 63" :
Il m'est très difficile d'aborder le sujet proposé
J'ai toujours été moi-même
Sans jamais avoir l'idée d'être quelqu'un d'autre
Je n'ai pas eu longtemps à me creuser la tête
Elle était avenante
Elle était appréciée
Je l'adorais
Elle était compétente
Ella a su me donner les ficelles
Démarrer la vie de petite fille d'immigrés
Il faut le dire
Même à mon époque
Certains savaient me le faire remarquer
Mais ce que les gens ne savaient pas
C'est que j'avais des parents exceptionnels et droits
Lorsque j'ai appris le décès de cette merveilleuse personne
J'ai eu du chagrin
Venons-en au sujet
Cette personne
J'aurais aimé surtout exercer son fabuleux métier
L'exercer aussi bien qu'elle , sans faire de différence
Un grand merci à elle pour les fabuleux moments passés avec elle
Elle savait si bien organiser les fêtes de fin d'années
C'était un vrai bonheur cette femme
C'était Madame Ch.
Mon institutrice
"Un grand homme" de Vagamonde du blog "Vagamonde bis" :
J'ai une telle admiration et un tel respect pour lui qu'il est le seul auquel je pense pour répondre à ce défi.
Il a lutté toute sa vie contre l'oppression. Pour cela, il a été emprisonné pas moins de 27 ans...
Ci-dessous, voici ce qu'il a répondu aux juges pour sa défense :
« Toute ma vie je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J'ai combattu contre la domination blanche et j'ai combattu contre la domination noire. J'ai chéri l'idéal d'une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C'est un idéal pour lequel j'espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »
Quelques jours après ses funérailles, une statue a été érigée, en décembre 2013, à Pretoria, dans le jardin situé face au siège du gouvernement Sud-africain.
Vous l'aurez compris, il s'agit de Nelson Mandela.
Je vous laisse imaginer mon émotion lorsqu'en 2015 je me suis rendue en Afrique du Sud, surtout lorsque j'ai visité son premier domicile familial à Soweto :
Evidemment, je n'ai pas la prétention d'être à sa hauteur. Je ne lui arrive même pas à la cheville. J'ai tout simplement voulu lui rendre hommage.
A ce jour, à ma connaissance, personne ne porte aussi haut et fort cet idéal.
"Saint-Louis, Jeanne d'Arc et Jean Jaurés..." de Durgalola du blog : "Petites graines" :
Je ne peux pas être autre que je suis. Pourtant dans un temps éloigné, dans les années 60, élève en CE2, j'aimais ce livre d'histoire au format A5. Chaque page était consacrée à un personnage historique français célèbre. Une page avec un portrait, une page pour expliquer le temps, l'action, le personnage. Les dessins étaient en noir et blanc, attachants, évocateurs.
Loin, si loin, la mémoire a pris ses ailes d'ange, gommant presque tous les personnages. De l'ombre de l'oubli, roi, je voulais être Saint Louis rendant la justice sous son arbre, mais aussi Jeanne d'Arc, la vaillante, la brave, à cheval fonçant dans l'histoire à la rencontre de son roi, de son Dieu et qu'importe le feu ! Etre chevalier impétueux, fougueux, droit.
Et pour clore, être président de la République. L'image est brouillée. Le président, les hommes. Pas la gloire, seulement, ce rôle de berger. Etre président indiquait la force, la bonté, le courage.
J'aimerais être écrivain ! Un écrivain célèbre cela va s'en dire !
Et ce rêve me tient éveillée au début de la nuit, durant ces moments je divague et rêve que je suis un grand et bien évidemment excellent écrivain !
Je suis reçue sur les plateaux de la télévision où je débats avec d'autres écrivains non moins célèbres, sur les sujets les plus divers interrogée par de grands hommes de télé et mon opinion est prise en compte, reconnue et apprécié, (forcément puisque je suis célèbre) je distribue des autographes à mes nombreux lecteurs qui m'attendent à la sortie devant les studios.
Tous les ans, je dédicace mes livres dans les plus grandes librairies et tous les journaux parlent de mon incroyable talent.
Je voyage de part le monde pour faire la promotion de mes livres, en Europe dans toutes les capitales mais aussi en Amérique car je suis bien évidemment mondialement connue et apprécié.
Je me vois déjà à la une, habillée par les grands couturiers qui sont heureux de m'offrir leurs créations, afin que je leur fasse de la pub et...
Mais la fatigue à le dernier mot et le sommeil arrive d'un seul coup, emportant mes rêves de gloire qui se diluent dans les bras de Morphée.
"Mère-Grand" de Josette du blog : "La cachette à Josette" :
Coucou c'est moi la Mère-Grand, celle qui se fait dévorer par le loup...
Oui vous savez ce grand méchant loup qui a des vues pas bien honnêtes sur ma petite fille...
Faut dire qu’un virus m’avait bien touché et que je restais confiné, la p’tite était réquisitionnée pour m’apporter à becqueter.
Ma vie était sur le déclin et l’avenir ne me disait rien, il était temps de passer la main.
Mais à moi il ne faut pas en raconter, les histoires je les connais.
Bien jeune je me suis mariée avec le fils de la maison d’à-côté.
En ce temps-là fallait bosser pour manger surtout quand les gamins se sont pointés…
Maintenant chacun sa vie et chacun chez soi ! n’empêche que les souvenirs sont là.
Dites-moi donc qui est mon inventeur que je lui dise ce que j'en pense !
Comment ? Parlez plus fort car en plus je suis sourde - les ans en sont la cause - Perrault Charles ? connait pas. Maintenant que vous le dites ça ne serait pas l'écrivain public qui a mis mon histoire - et bien d'autres - ou plutôt ma mésaventure sur le papier ?
Mais avant lui qui a fait courir cette rumeur...
Je vais vous le raconter : c'est une vieille nourrice qui a transmis ce commérage à une gamine très rebelle à ses conseils, elle voulait lui fiche la trouille, mais la petite effrontée n'en avait cure et l'histoire vraie moi la Mère-Grand je suis bien placée pour la connaître.
C'est que la gamine elle se moquait bien de venir me voir avec ses galettes, pensez-donc elle avait rendez-vous derrière le petit bois avec son coquin, l'aîné du forgeron, un gars qui avait le charme des mauvais garçons. Il voulait lui apprendre des jeux nouveaux... Et la petite eh bien elle n'y était pas opposée.
Seulement voilà, ça n'était pas racontable aux enfants, donc mon auteur officiel en a fait une version initiatique dont il reste la formule que vous connaissez quand on dit "elle a vu le loup" on comprend tout de suite...
Et moi je continue à me faire dévorer de génération en génération...
Faut pas toujours faire confiance aux écrivains !